J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Cinquante ans après la loi Veil, le Sénat a voté pour la constitutionnalisation de l’avortement. « Plus jamais les faiseuses d’ange, les cintres, les aiguilles, les mortes », a déclaré l’écologiste Mélanie Vogel. Le texte doit encore être adopté en Congrès lundi prochain.
Sur fond de rivalités en vue de 2027, la décision de deux élus macronistes de rejoindre le groupe des soutiens d’Édouard Philippe a ouvert une violente crise dans la coalition présidentielle à l’Assemblée nationale.
Initialement portée par les seuls Insoumis, la revendication de sanctions diplomatiques et économiques contre l’État hébreu réunit de plus en plus les gauches françaises. L’embargo contre les armes fait consensus, de même qu’un durcissement des mesures contre la politique de colonisation.
Entre les déceptions de ne pas avoir été promus ministres, les nouvelles critiques sur la droitisation de la ligne et les interrogations sur le rôle à venir du Parlement, les députés de la majorité ressassent leurs inquiétudes. Et pensent déjà à la suite.
Bête noire des organisations de mal-logés ou de locataires, le nouveau ministre, qui ne jure que par le libre marché et la suppression des « normes », a le pedigree idoine pour enclencher une dérégulation massive du secteur au détriment des plus précaires.
Lors de la cérémonie, Emmanuel Macron a alerté sur « l’antisémitisme rampant » tout en ayant un mot pour la « souffrance palestinienne ». La France insoumise a été huée, la présence du Rassemblement national, elle, n’a pas été remise en cause.
Sophie Errante est allée cette semaine à la rencontre des manifestants ayant élu domicile sur un rond-point à quelques kilomètres de Nantes. La parlementaire Renaissance a tenté d’expliquer que rien ne se réglera d’un coup de baguette magique.
Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a exhibé sa jeunesse tout en annonçant une politique inspirée des années 1970 : libérale sur l’économie, conservatrice sur le reste. Un catalogue de mesures et de slogans, non sans une bonne dose de démagogie.
La députée insoumise veut que la gauche monte en puissance sur le sujet du renouveau des services publics, capable de fédérer la France « des tours et des bourgs » et d’opposer une digue au Rassemblement national, qui s’immisce dangereusement dans ces luttes.
La hausse de 300 euros de l’enveloppe des frais de mandat des députés a suscité la polémique et contraint certaines formations politiques à rétropédaler. Fin 2023, le Sénat avait lui aussi augmenté le plafond des dépenses de ses élus à 6 600 euros par mois. En prenant soin de ne pas communiquer sur le sujet.
La droite d’opposition et l’extrême droite, qui avaient permis l’adoption de la loi immigration, crient au « hold-up démocratique » après la large censure du Conseil constitutionnel. Grâce aux manœuvres d’Emmanuel Macron, elles peuvent désormais tranquillement pousser leurs curseurs idéologiques dans le débat public.
En dépit des réticences de l’extrême droite et de députés LR « anti-choix », le Palais-Bourbon a approuvé mercredi le principe d’inscrire dans la Constitution la « liberté garantie à la femme » d’avoir recours à l’avortement. La prochaine étape, celle du vote au Sénat, sera plus ardue.