J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La mort d’une agricultrice et de sa fille mardi, à la suite d’un accident survenu sur un barrage en Ariège, provoque la tristesse dans le monde paysan. Sans affaiblir la mobilisation. À l’Assemblée, le deuil a très vite laissé place à la querelle.
La présidente du Palais-Bourbon, qui multiplie les sanctions à l’égard de la Nupes, se montre moins zélée avec le reste des députés. Y compris au sein de la vice-présidence, des inquiétudes se font entendre quant à une possible atteinte à la liberté de parole des parlementaires, pourtant garantie par la Constitution.
Devant les députés, la ministre de l’éducation a continué de patauger, invoquant désormais « un problème d’organisation » pour justifier la scolarisation de ses enfants à Stanislas. En face, la gauche s’organise pour pousser la question politique du financement public des établissements privés.
Encore sonnée par l’épisode la loi immigration, une partie des députés macronistes encaisse mal la composition du nouveau gouvernement. Une contre-offensive se prépare à l’Assemblée nationale, où certains n’ont jamais été aussi près de claquer la porte du groupe présidentiel.
Remaniement ministériel, extrême-droitisation du pays, atermoiements de la gauche... La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale accuse Emmanuel Macron d’enfoncer la France « dans le déclin » et appelle son camp à s’unir pour construire l’alternative au Rassemblement national.
Après le désastre de la loi immigration, la majorité se raccroche au changement de premier ministre. Perçu comme l’incarnation du « macronisme des origines », le nouveau chef du gouvernement fait relativement consensus parmi les troupes macronistes.
Adoptée sous les applaudissements de l’extrême droite, la loi immigration laisse le camp présidentiel sonné. Après la démission du ministre de la santé, Aurélien Rousseau, la majorité sauve son unité mais les plaies sont profondes.
Le projet de loi sur l’immigration a été adopté mardi par les députés, avec le soutien de la droite et de l’extrême droite. Pour les macronistes, la crise politique est toutefois loin d’être éteinte : Élisabeth Borne a repris à son compte plusieurs obsessions de l’extrême droite, 62 députés n’ont pas voté la loi et plusieurs ministres menacent de démissionner.
L’Assemblée nationale a adopté largement mardi soir le projet de loi porté par Gérald Darmanin, quelques heures après que la commission mixte paritaire eut abouti à un accord entre les macronistes et les Républicains. Le Rassemblement national a voté le texte.
Rejeté par l’Assemblée nationale, le projet de loi devrait être de nouveau soumis au vote des députés mardi. Au terme d’une semaine de négociations, le gouvernement a accepté la plupart des revendications de LR pour obtenir ses voix. Une compromission politique qui n’assure même pas l’essentiel : dans la majorité, des députés menacent de ne pas voter un texte largement droitisé.
Mardi 12 décembre, le gouvernement a défendu à l’Assemblée sa décision de poursuivre le processus législatif sur la loi immigration rejetée la veille. Dans une ambiance électrique, les macronistes ont peiné à convaincre de leur faculté à obtenir une majorité.
La gauche, le Rassemblement national et la plupart des députés Les Républicains ont infligé, lundi 11 décembre, une défaite cuisante au ministre de l’intérieur, qui voit l’examen de son texte stoppé avant même d’avoir été débattu dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin a proposé sa démission au président de la République, qui l’a refusée.