J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Lors de sa déclaration de politique générale, le premier ministre a exhibé sa jeunesse tout en annonçant une politique inspirée des années 1970 : libérale sur l’économie, conservatrice sur le reste. Un catalogue de mesures et de slogans, non sans une bonne dose de démagogie.
La députée insoumise veut que la gauche monte en puissance sur le sujet du renouveau des services publics, capable de fédérer la France « des tours et des bourgs » et d’opposer une digue au Rassemblement national, qui s’immisce dangereusement dans ces luttes.
La hausse de 300 euros de l’enveloppe des frais de mandat des députés a suscité la polémique et contraint certaines formations politiques à rétropédaler. Fin 2023, le Sénat avait lui aussi augmenté le plafond des dépenses de ses élus à 6 600 euros par mois. En prenant soin de ne pas communiquer sur le sujet.
La droite d’opposition et l’extrême droite, qui avaient permis l’adoption de la loi immigration, crient au « hold-up démocratique » après la large censure du Conseil constitutionnel. Grâce aux manœuvres d’Emmanuel Macron, elles peuvent désormais tranquillement pousser leurs curseurs idéologiques dans le débat public.
En dépit des réticences de l’extrême droite et de députés LR « anti-choix », le Palais-Bourbon a approuvé mercredi le principe d’inscrire dans la Constitution la « liberté garantie à la femme » d’avoir recours à l’avortement. La prochaine étape, celle du vote au Sénat, sera plus ardue.
La mort d’une agricultrice et de sa fille mardi, à la suite d’un accident survenu sur un barrage en Ariège, provoque la tristesse dans le monde paysan. Sans affaiblir la mobilisation. À l’Assemblée, le deuil a très vite laissé place à la querelle.
La présidente du Palais-Bourbon, qui multiplie les sanctions à l’égard de la Nupes, se montre moins zélée avec le reste des députés. Y compris au sein de la vice-présidence, des inquiétudes se font entendre quant à une possible atteinte à la liberté de parole des parlementaires, pourtant garantie par la Constitution.
Devant les députés, la ministre de l’éducation a continué de patauger, invoquant désormais « un problème d’organisation » pour justifier la scolarisation de ses enfants à Stanislas. En face, la gauche s’organise pour pousser la question politique du financement public des établissements privés.
Encore sonnée par l’épisode la loi immigration, une partie des députés macronistes encaisse mal la composition du nouveau gouvernement. Une contre-offensive se prépare à l’Assemblée nationale, où certains n’ont jamais été aussi près de claquer la porte du groupe présidentiel.
Remaniement ministériel, extrême-droitisation du pays, atermoiements de la gauche... La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale accuse Emmanuel Macron d’enfoncer la France « dans le déclin » et appelle son camp à s’unir pour construire l’alternative au Rassemblement national.
Après le désastre de la loi immigration, la majorité se raccroche au changement de premier ministre. Perçu comme l’incarnation du « macronisme des origines », le nouveau chef du gouvernement fait relativement consensus parmi les troupes macronistes.
Adoptée sous les applaudissements de l’extrême droite, la loi immigration laisse le camp présidentiel sonné. Après la démission du ministre de la santé, Aurélien Rousseau, la majorité sauve son unité mais les plaies sont profondes.