J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Alors que la mobilisation sociale continue dans la rue, les oppositions disposent de trois leviers constitutionnels pour empêcher l’application de la réforme des retraites : la motion de censure, un recours au Conseil constitutionnel et un référendum d’initiative partagée.
La première ministre a pris la parole dans un hémicycle survolté pour annoncer le 49-3 sur la réforme des retraites. Une décision qui montre que le gouvernement a définitivement perdu sa majorité à l’Assemblée, et ouvre une crise politique et institutionnelle majeure.
Réunis en petit comité pour réécrire le texte qui devrait être soumis au vote jeudi 16 mars, le gouvernement et le parti Les Républicains ont adopté un « compromis ». Dénonçant un « coup de force » démocratique, la gauche a largement levé le voile sur les discussions censées se tenir à huis clos.
Le vote du projet gouvernemental, dans la soirée de samedi, ne saurait masquer les dessous peu glorieux de l’adoption du texte. Non seulement la « Macronie » a dû recourir à une série de manœuvres procédurales pour éteindre les débats dans l’hémicycle, mais aussi s’en remettre à LR.
Le ministre du travail a enclenché la procédure du « vote bloqué » au Palais du Luxembourg pour museler l’opposition et mettre un terme aux débats parlementaires avant même la fin programmée de l’examen du texte. Un « terrible aveu de faiblesse », dénonce la gauche.
Alors que les syndicats réclament en vain d’être reçus par Emmanuel Macron et appellent à deux nouvelles manifestations, l’exécutif guette le cours des discussions parlementaires, qui devraient s’achever jeudi prochain. Rien n’est encore acquis pour le camp présidentiel, qui devra peut-être recourir au 49-3.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les sénateurs ont adopté l’article 7 repoussant de deux ans l’âge de départ à la retraite. Le gouvernement a salué un « vote de responsabilité », l’opposition entend continuer le combat.
Lors d’une nuit mouvementée, la droite, alliée au gouvernement, a manœuvré pour empêcher les groupes communiste, écologiste et socialiste d’amender l’article 7 sur le report à 64 ans de l’âge de départ à la retraite. Un « coup de force démocratique », a dénoncé la gauche qui a quitté l’hémicycle en guise de protestation.
Alors que l’Assemblée nationale avait renoncé à l’examiner, l’article 7, reportant l’âge de départ à la retraite à 64 ans est arrivé au menu des débats au palais du Luxembourg. Minoritaire à la chambre haute, la gauche a décidé de se battre pied à pied.
Le texte, dont l’examen démarre jeudi au palais du Luxembourg, devrait être globalement soutenu par la droite, largement majoritaire. La gauche essaiera toutefois de se faire entendre dans le faux duel entre l’exécutif et le groupe Les Républicains.
Loin d’être réductible à une accumulation de dérapages individuels, l’enlisement des débats sur la réforme des retraites a été guidé par une double volonté de la majorité et de La France insoumise, pour des raisons opposées, de dévoyer l’exercice parlementaire.
Une foule modeste s’est réunie, samedi 25 février, à Paris, à l’occasion d’un rassemblement en faveur de l’Ukraine, un an après l’invasion par la Russie. Une faible mobilisation que plusieurs manifestants mettent sur le compte des atermoiements d’une partie de la gauche, jugée pusillanime sur le conflit.