J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après des discussions qui se sont éternisées dans l’hémicycle, empêchant l’examen du très symbolique article 7 sur la mesure d’âge, la Nupes ressort fragilisée des deux semaines de débats.
Alors que les débats doivent prendre fin vendredi à minuit, l’Assemblée nationale ne sait toujours pas si elle aura le temps d’examiner l’article 7, qui porte l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Les syndicats et les partis de gauche tentent de convaincre La France insoumise de retirer ses amendements sur les autres articles pour gagner du temps. Jean-Luc Mélenchon a fait savoir, avec fracas, qu’il s’y opposait.
Interrogé par un député socialiste, le ministre du travail s’est révélé incapable d’expliquer d’où provenait le chiffre de 40 000 personnes concernées par la retraite à 1 200 euros. Acculé, Olivier Dussopt a répondu : « Je n’ai pas à rendre de comptes. »
L’opposition a eu beau se féliciter de la mise en minorité de l’exécutif sur la création d’un index senior, l’événement est surtout le fait d’un coup tactique des élus Les Républicains. Et ne présage rien quant à la suite de l’examen du texte réformant les retraites.
Vendredi, la sanction d’un Insoumis pour un tweet a enflammé un hémicycle, déjà très tendu par l’examen de la réforme des retraites. Renvoyant ainsi l’image d’un parlement bien loin des préoccupations des Français.
La chaîne C8 a été condamnée à une amende record de 3,5 millions d’euros, après les insultes adressées par Cyril Hanouna au député Louis Boyard en novembre 2022. L’autorité régulatrice de l’audiovisuel a mis en demeure C8 pour avoir failli à son obligation de maîtrise de l’antenne.
Une partie des députés de la Nupes considère que la mise au vote de l’article 7 du projet de loi, sur le report de l’âge légal, est un pari risqué. Leur idée : faire durer les débats pour l’esquiver. D’autres veulent y aller, espérant une bonne surprise à l’arrivée.
Après le refus de la présidente de l’Assemblée nationale d’examiner la motion référendaire portée par des centristes et l’ensemble de la gauche, la première journée d’examen de la réforme des retraites a continué dans une ambiance à couteaux tirés entre la majorité et l’opposition.
Le projet de loi gouvernemental arrive lundi à l’Assemblée nationale, où le camp présidentiel n’est pas assuré d’avoir une majorité. Pour convaincre les récalcitrants, Élisabeth Borne a annoncé dimanche plusieurs concessions… qui n’ont pas convaincu grand monde. En attendant la double mobilisation de mardi et samedi, l’exécutif se retrouve lesté par un nouveau boulet : l’affaire Dussopt.
Arc-boutés sur leur idée de « sauver » le système par répartition via l’allongement de deux ans du temps de travail, les macronistes ont écarté en commission toutes les pistes de financement alternatives proposées par la Nupes.
Alors que la Nupes avait obtenu de défendre, lundi prochain, une motion visant à imposer un référendum sur les retraites, c’est l’extrême droite qui a été désignée, ce mardi, pour le faire. La gauche reproche à la majorité de tordre le règlement de l’Assemblée nationale et de se livrer à des calculs politiciens.
L’article 1 du projet de loi « retraites » supprimant les régimes spéciaux a été adopté lors de la première journée d’examen en commission par la majorité. Le RN s’est abstenu. Dans une ambiance parfois survoltée, la Nupes a néanmoins réussi à imposer ses thèmes et son tempo.