J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Réactualisé à l’aune du quinquennat écoulé, « L’Avenir en commun » est débarrassé des points qui avaient le plus fait polémique en 2017, comme l’hypothèse d’une sortie de l’Union européenne. Pour le reste, la continuité domine : VIe République, planification écologique et partage des richesses.
Lors d’un meeting, dimanche, le candidat a parlé hausse des salaires, embauche de fonctionnaires et nationalisations. Dubitatifs sur ses chances d’accéder à l’Élysée, les militants présents apprécient sa mise en avant des questions sociales.
Après avoir créé la stupeur, le candidat à la présidentielle a illico enterré sa proposition d’interdire les transferts d’argent des immigrés à destination de leur pays d’origine. Insuffisant pour une partie de ses troupes, qui l’a déjà lâché.
Après des années de silence à gauche, la hausse des salaires revient en grâce et suscite un consensus quasi parfait. C’est moins le cas d’une réduction du temps de travail, que certains n’hésitent pas à mettre en concurrence avec la « feuille de paie ».
Le candidat insoumis à la présidentielle affronte une nouvelle polémique après des propos problématiques sur le judaïsme. Une fois n’est pas coutume, il a rapidement reconnu s’être « mal exprimé ».
Alors que la critique du nucléaire était majoritaire à gauche, plusieurs candidats à la présidentielle assument désormais être favorables à l’atome. Un positionnement qu’ils justifient par la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais rejeté par les écologistes.
La sortie d’Arnaud Montebourg, se félicitant de la décision de la Pologne de s’affranchir du droit européen, a relancé le débat, complexe et explosif à gauche, sur la désobéissance vis-à-vis des règles de l’Union européenne. Le consensus n’existe ni sur sa pertinence, ni sur ses modalités.
La France insoumise a donné ce week-end le coup d’envoi de sa campagne présidentielle autour d’un programme enrichi. Parmi les objectifs fixés aux militants : inscrire un million de nouveaux votants sur les listes électorales et collecter 2,5 millions d’euros de dons d’ici à la fin de l’année.
Anticipant un nouvel échec à la présidentielle, les formations classées à gauche misent leur survie sur les législatives. Ce scrutin pèsera sur leur recomposition. Mais il pourrait aussi influencer le cours de la campagne actuelle.
Après que le rapport Sauvé a révélé que des centaines de milliers d’enfants français avaient été abusés sexuellement par des ecclésiastiques, les réactions des responsables politiques, de gauche comme de droite, paraissent timides. Certains demandent néanmoins à la justice d’intervenir et à l’Église de se réformer.
L’évasion fiscale massive révélée par les « Pandora Papers » devrait conforter le discours sur la justice fiscale et la taxation des multinationales. Mais les gauches peinent à imposer le débat.
Alors que la présidentielle s’annonce très compliquée pour la gauche, la multiplicité des candidatures répond aux aspirations de formations politiques désireuses d’avancer leurs pions dans l’ère de reconstruction qui s’ouvrira après 2022.