J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les révélations internationales sur l’usage par onze États du logiciel israélien « Pegasus » n’ont pas suscité de condamnation unanime de la classe politique française. Bien que la France soit visée, peu de voix se sont élevées pour réclamer des sanctions à l’égard des États mis en cause.
Alors que l’Assemblée nationale débat du passe sanitaire, les gauches se retrouvent une nouvelle fois sur une ligne de crête, entre la défense des libertés individuelles et les impératifs sanitaires. Quand le PS prône la vaccination obligatoire pour tous, La France insoumise veut « convaincre » et non « contraindre ».
Dix jours après nos révélations sur le comportement délétère de la parlementaire Esther Benbassa vis-à-vis de ses collaborateurs, le parti n’a toujours pas prononcé officiellement de sanction. La gêne est d’autant plus palpable que l’affaire était en réalité connue de longue date chez EELV . D’après des mails consultés par Mediapart, certains cadres avaient reçu des alertes détaillées.
En lice officiellement depuis lundi, les participants se distinguent par des sensibilités politiques diverses. Ils et elles incarnent aussi des visions différentes de leur ancrage à gauche et des alliances à construire.
La parenthèse des régionales à peine refermée, plusieurs candidats se sont positionnés sur la ligne de départ présidentielle. La dispersion comme étrange enseignement de la séquence électorale, qui révèle un défaut de confiance mutuelle et de convergence sur le fond.
Le scénario redouté a eu lieu : le 94 passe à droite, laissant le parti de Fabien Roussel plus affaibli encore qu’après les municipales. Dans le contexte d’une gauche balkanisée sur le département, la reconstruction d’une force d’opposition ne sera pas simple.
Les élections départementales ont vu, comme les régionales, l’abstention s’aggraver et les sortants triompher. Si les écologistes font une percée, la gauche échoue à gagner du terrain et les communistes perdent leur dernier département. La droite maintient le RN et la majorité présidentielle à un niveau très bas.
Le PS, seul ou en alliance, conserve ses cinq régions. Les écologistes n’en gagnent aucune, mais obtiennent davantage d'élus. Les listes d’union de la gauche n’ont pas créé de dynamique suffisante.
La plupart des régions et départements français devraient vivre un second tour marqué par l’abstention et la réélection des sortants. À 17 heures, la participation était très faible, à 27,89 % des inscrits. Un regard particulier sera porté sur la Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Pays de la Loire, où l’issue du scrutin est incertaine.
Jeudi soir, les deux principaux candidats à l’élection régionale en Île-de-France organisaient leur dernier meeting à Paris. La droite a tiré à boulets rouges ; la gauche, elle, essayait avant tout de donner forme à son rassemblement.
Dans le dernier département qui lui reste, l’exécutif communiste sortant est en ballottage. Si la gauche a résisté au premier tour, les guérillas internes risquent de faire le jeu d’une droite galvanisée par ses succès aux municipales.
Aussitôt après avoir conclu l’accord pour le second tour, les anciennes têtes de listes LFI et PS, Clémentine Autain et Audrey Pulvar, ont mis en scène leur union derrière leur candidat, l’écologiste Julien Bayou, dans un quartier populaire d’Aubervilliers. Tous espèrent que la possibilité de la victoire créera la dynamique face à la droite.