Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
Le gouvernement va dévoiler mercredi une vingtaine de mesures visant à dissuader de jeunes Français d’aller faire le jihad en Syrie. Qui sont-ils ? Combien sont-ils ? Pourquoi quittent-ils la France pour gagner la Syrie ? Entretien avec le journaliste David Thomson, auteur du livre Les Français jihadistes.
Abdelaziz Bouteflika a remporté l'élection présidentielle avec 81,53 % des suffrages, contre 12,18 % pour son rival, l’ancien premier ministre Ali Benflis. Comment envisager désormais l’équilibre du pouvoir en Algérie ? Et que penser de l’absence des forces islamistes ? Entretien avec le politologue Ahmed Rouadjia, enseignant chercheur à l'université de M'sila.
« Des observateurs d’Ali Benflis ? Bien sûr qu’il y en a, je vous en ramène une. » Au lycée Aissat-Idir, dans le quartier du 1er-mai à Alger, Mejid, 50 ans, contrôle les élections pour le FLN depuis 1990. Dans ce centre de vote, il est comme chez lui, et lorsqu’on lui demande s’il y a des observateurs des autres partis, il s’empresse d’aller nous en trouver.
Dépossédés de leur culture chaouie (une branche du peuple berbère), les habitants de Batna, cinquième ville algérienne, le sont aussi de leur histoire, noyée dans la « bouillie » d’un régime qui s’appuie sur la religion, le conservatisme et l’arabité pour se bâtir une légitimité.
L'élection présidentielle algérienne du jeudi 17 avril paraît jouée. Mais au-delà du quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, d'autres acteurs – armée, services, conseillers, concurrents – se retrouvent en un partage complexe du pouvoir et de la rente pétrolière. Présentation des sept acteurs politiques qui comptent aujourd’hui.
« Ce qui m’a aidé chez Camus, c’est de redécouvrir l’absurde, comme capital, comme dignité. » Chroniqueur au Quotidien d’Oran, Kamel Daoud publie Meursault, contre-enquête, son premier roman. De l’élection en cours à l’influence de la construction démocratique tunisienne, Kamel brosse un portrait difficile mais riche d’une société algérienne prise entre clientélisation et asséchement intellectuel. Entretien.
Entre l’absence de Bouteflika et la capacité limitée des partisans du boycott à mobiliser, la campagne algérienne pour l’élection présidentielle s’achève ce dimanche dans un climat tendu, sur fond de promesses démagogiques et de menaces des autorités.
Cinéaste phare de l’Algérie moderne, Tariq Teguia présente son nouveau film, Révolution Zendj, au festival du cinéma arabe de Marseille samedi 12 avril. C'est le prolongement tout autour de la Méditerranée d’une œuvre à part, récompensée cette année par le grand prix du festival de Belfort. Entretien.
Après dix ans de silence, l'ancien secrétaire général du FLN et premier ministre est à nouveau candidat à la présidence de la République algérienne. Porteur d'un programme « pour le changement tranquille », l'homme s'abstient en revanche de toute critique sur l'armée algérienne ou les services de renseignements, pourtant omniprésents dans les semaines qui ont précédé la campagne.
Rien n'y a fait : ni les affaires de corruption ni les écoutes diffusées sur les réseaux sociaux les derniers jours de la campagne. Avec 45 % des suffrages obtenus lors des élections municipales ce dimanche, le premier ministre se voit conforté dans un scénario qu’il mûrit depuis des années : amender la Constitution pour devenir président dès cet été.
Baisse de l’activité économique, montée du chômage, difficultés de financement, réduction des dépenses publiques… Si l’économie a été la grande oubliée de la campagne pour les municipales turques qui se dérouleront dimanche 30 mars, elle pourrait très vite se réinviter dans les débats.
En dépit de la succession de scandales et d'échecs politiques touchant le pouvoir turc, peu de signes montrent, à quelques jours des élections municipales de dimanche, que l’électorat de l’AKP et son principal soutien, la petite bourgeoisie urbaine, soient prêts à lâcher le premier ministre. La perte d’Istanbul pourrait cependant être une rupture.
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.