Né en 1980, deux années d'école à Marseille, deux autres à La Croix. Reporter spécialisé sur le Maghreb et le Moyen-Orient pour Mediapart depuis 2008. Auteur de quatre essais, dont La révolution confisquée, enquête sur la transition démocratique en Tunisie (Actes Sud, 2012), et un roman, La Traversée du chien (Galaade, 2014). Dernière parution : Israël-Palestine, la paix n'aura pas lieu (Don Quichotte, 2015.)
« Le Hamas a choisi l'escalade et il devra le payer au prix fort », a affirmé mardi après-midi le premier ministre Benjamin Nétanyahou. L’armée israélienne a lancé plus de cent frappes aériennes contre Gaza depuis lundi soir.
La situation reste très tendue entre Israéliens et Palestiniens. Mais Israël ne semble pas choisir l’option d’une nouvelle offensive contre Gaza. Pourquoi ? Comment expliquer l’état de décomposition avancée dans lequel se trouve le mouvement national palestinien ? Entretien avec Jean-François Legrain, chercheur au CNRS.
Asphyxié économiquement, isolé sur le plan diplomatique, le Hamas doit craindre désormais une nouvelle offensive israélienne contre Gaza, après la découverte des corps de trois étudiants des colonies qui avaient disparu le 12 juin dernier.
Alors que son dirigeant, Rached Ghannouchi, achève une visite en France, le parti Ennahda ne s'est jamais aussi bien porté. Après avoir abandonné le pouvoir en janvier, participé à l'adoption d'une nouvelle Constitution, il est le grand favori des prochaines élections législatives et présidentielle. Enquête sur un mouvement qui a bousculé sa stratégie et ses alliances et conserve une base militante surmobilisée.
L’invasion en Irak en 2003 n’a été que le prélude d’une longue série d’erreurs majeures de la diplomatie internationale sous influence américaine. Irakiens et Syriens paient le prix d’une politique étrangère de Washington confrontée à la faillite de l’interventionnisme, mais aussi du « laisser-faire » actuel.
À l’heure où les djihadistes d'EIIL avancent vers Bagdad, où Barack Obama dit n’exclure aucune option, il est une donnée essentielle à prendre en compte : l’Iran considère l’Irak comme relevant de sa sécurité nationale et n’acceptera pas l'installation à Bagdad d'un pouvoir qui lui serait défavorable.
Onze ans après l'invasion américaine, la soudaine percée de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) efface la frontière dite de Sykes-Picot qui sépare la Syrie de l’Irak et montre l’impuissance des forces de sécurité irakiennes. Obama n'exclut pas des bombardements.
C’est, avec la crise économique, l’envers du visage radieux qu’offre la Tunisie au monde depuis l’adoption de sa Constitution : rien n’empêchera les lieutenants de l’ancien président de se présenter aux prochaines élections législatives.
Les Syriens sont appelés à voter, ce mardi, pour une parodie de scrutin présidentiel. Opposant historique au régime al-Assad, Michel Kilo revient tout juste de Washington, où il a rencontré Barack Obama et John Kerry, pour tenter de les convaincre d'intervenir. Sans succès. Il déplore l'affaiblissement de l'opposition démocratique.
Alors que la loi électorale vient d’être votée sans prévoir de mesure d'exclusion pour les cadres de l'ancienne dictature et que le pays rencontre de grandes difficultés économiques, Mediapart ouvre avec le chef d’Ennahda une série d’articles sur la Tunisie en transition.
La journaliste Hala Kodmani et le politologue Ziad Majed publient deux ouvrages, revenant en détail sur les étapes de la révolution syrienne. Alors que Bachar al-Assad se présente à une parodie de présidentielle le 3 juin, que faire pour sortir la Syrie de cette double barbarie du régime et de l’ignorance internationale ? Entretien.
Si le président syrien peut se présenter à la parodie d’élection présidentielle programmée le 3 juin, il le doit essentiellement au soutien du Hezbollah, dont l’intervention a maintenu en jeu son armée. Entretien avec Aurélie Daher, auteure du livre Hezbollah, mobilisation et pouvoir.
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Chères lectrices, chers lecteurs: Depuis janvier 2008, je couvrais pour Mediapart le Maghreb et le Moyen-Orient. Une mission qui, les premières années, fut à la fois exaltante et précaire, comme le sont les débuts des aventures.
Deux des témoins clés de l'enquête publiée en avril dans Mediapart sur l'ampleur et la responsabilité des purges dans l'inefficacité des services antiterroristes turcs ont été arrêtés après la tentative de coup d'Etat en Turquie. La répression engagée par Erdogan est désormais sans limite.
Jadis soutien actif de Ben Ali lorsqu'il était président du FMI, décoré par l'ancien dictateur tunisien, DSK, apprend-on dans Le Parisien, va se pencher «au chevet de la Tunisie» et «mettre ses compétences et son immense carnet d'adresses au service de la Tunisie».
Qu’est-ce que l’islam politique ? Qui sont les Frères musulmans ? À rebours d’une approche globalisante de l’islam politique, l’ouvrage dont j’ai eu le plaisir de diriger la rédaction et qui paraît ce jour a pour objectif de montrer que les organisations issues des Frères musulmans des différents pays du Maghreb et du Moyen-Orient ne constituent pas une seule et même entité mais prennent de multiples visages, qui s’opposent parfois radicalement.