Les sociaux-démocrates ont connu dimanche en Rhénanie du Nord-Westphalie, le plus gros Land du pays, leur troisième défaite consécutive. Un signe de mauvais augure avant les législatives du 24 septembre, qui verront Angela Merkel briguer un quatrième mandat.
L’« effet Schulz » a disparu. Les sociaux-démocrates du SPD et leur candidat à la chancellerie sont sous pression pour remporter l’élection régionale décisive qui se tient dimanche dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, la région la plus peuplée d’Allemagne. En cas d’échec, les chances d’une victoire du SPD sur Merkel aux législatives de septembre seront minimes.
À l’aube de la campagne législative, les partis allemands se divisent sur les propositions européennes du nouveau président français, que tous ont pourtant soutenu. Pendant que la droite rejette désormais toute idée de budget pour la zone euro, le SPD soutient les positions de Macron. Une seule chose est sûre : les Allemands ont besoin de la France pour réformer l’Europe.
À deux jours d’un congrès de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), sa coprésidente Frauke Petry, façade modérée de ce parti anti-UE, renonce à être la tête de liste pour le Bundestag. Ce retrait confirme la montée en puissance d’une aile « ethno-nationale-socialiste » face à une aile plus modérée. La scission guette, à l’approche des législatives de septembre.
Très suivie outre-Rhin, la campagne électorale française désoriente beaucoup les Allemands, obnubilés par les risques de victoire de Marine Le Pen. En conséquence, sociaux-démocrates comme conservateurs choisissent Macron qui leur semble être le barrage le plus sûr contre l’extrême droite et pour l’Europe.
Le candidat socialiste a rencontré le président du SPD Martin Schulz. Ce dernier a assuré Benoît Hamon de son soutien. Quelques heures plus tard, le ministre allemand des affaires étrangères et vice-chancelier SPD Sigmar Gabriel réitérait son soutien à Emmanuel Macron. Ce dernier reste le candidat favori des sociaux-démocrates allemands.
La dynamique médiatique du social-démocrate Martin Schulz en vue des législatives de septembre a connu un coup d’arrêt ce dimanche, dès son premier test électoral, et la victoire dans la région de la Sarre d’une proche d’Angela Merkel. Au point de remettre en cause les espoirs à gauche de voir la fin de la « grande coalition » au profit d’une alliance « R2G » (avec la gauche de Die Linke et les écologistes) ?
L’arrivée de Martin Schulz à la tête du SPD a déclenché outre-Rhin un enthousiasme inattendu. Engagée dans la définition d’un nouveau projet de gauche pour l’Allemagne, la députée Andrea Ypsilanti fait le point pour Mediapart sur le rassemblement rouge-rouge-vert en construction et ses chances de succès.
À l’approche du référendum constitutionnel du 16 avril prochain, par lequel le président turc veut imposer un nouveau régime présidentiel fort, les incidents diplomatiques se multiplient entre l’Allemagne et la Turquie. Pendant que Berlin dérange les agissements d’Ankara en Allemagne, Erdogan se venge sur le journaliste germano-turc Deniz Yücel, correspondant du quotidien conservateur allemand Die Welt emprisonné à Istanbul depuis le 17 février 2017.
Porté par une vague de popularité sans précédent, le candidat social-démocrate critique le sacro-saint « Agenda 2010 » de Gerhard Schröder. Le symbole est suffisamment fort pour réconcilier le SPD avec lui-même et rouvrir le jeu politique. Schulz est-il crédible dans cette dénonciation ?
Le Brexit puis l’élection de Donald Trump obligent l’Europe de la défense à se redéfinir. Doit-elle se renforcer dans le cadre de l’Alliance atlantique ou au contraire déployer une structure propre qui impliquerait l’abandon d’une part des souverainetés nationales ? Entretien avec Claudia Major, spécialiste allemande des questions de défense et de sécurité européennes.
L’ancien ministre social-démocrate des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a été élu président de la république fédérale d'Allemagne le 12 février. Christoph Butterwegge a présenté sa candidature au nom de Die Linke pour attirer l'attention sur la précarité qui concerne un quart des actifs. « La honte » d'être pauvre en Allemagne empêche la révolte. Entretien.