Série Épisode 8 Au détour des livres 2016

Jean-Paul Goux accroche la vie et crochète la mort

Dans L’ombre s’allonge (Actes Sud), Jean-Paul Goux, romancier des retraits énigmatiques et des anfractuosités combattantes, s’attache au fil ténu et tenace d’une existence possédée de culture. Mais dépossédée de tout, hormis la conscience des lieux…

Antoine Perraud

L’été se prête à une découverte majeure en 138 pages. Il y a d’abord cette prose envoûtante, féline, qui s’étire et rebondit, passe de la nostalgie à l’acuité. Cette langue accomplie et naturelle, qui fait de Jean-Paul Goux, né en 1948 à Vesoul, longtemps professeur à l’université de Tours, l’un de nos plus grands stylistes vivants mais largement méconnus ; dans le sillage de Pierre Michon, Charles Juliet, ou Pierre Bergougnioux – quidams cachés des lettres françaises. En lisant Jean-Paul Goux, nous l’écoutons écrire. Et c’est beau.

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