Pierre Lascoumes, directeur de recherche du CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po, publie avec Carla Nagels, professeur de criminologie à l’Université libre de Bruxelles, un ouvrage intitulé Sociologie des élites délinquantes. De la criminalité en col blanc à la corruption politique.
Jean-Paul Philippe, ancien commandant de police spécialisé dans la lutte contre la “délinquance en col blanc”, et Noël Pons, ancien agent du fisc détaché au Service central de prévention de la corruption, publient 92 Connection.
Auteur au début des années 1990 de La Corruption de la République, le politiste Yves Mény revient vingt ans après sur les petits (et grands) arrangements avec les principes qui caractérisent notre démocratie. Il explique notamment pourquoi la notion pourtant décisive de conflit d'intérêts peine à s'y imposer. Entretien.
À quelques jours de la grande soirée publique de témoignages et d'alerte de la société civile sur les ravages de la corruption (lire ici), Mediapart a proposé, ce mardi, un tchat en direct avec Fabrice Arfi, qui vient de publier Le Sens des affaires (Calmann-Lévy). A relire ici.
Yann Galut, (député PS), François de Rugy (député EELV), Raquel Garrido (responsable Parti de Gauche), Lionnel Tardy (député UMP)Thierry Benoît (député UDI) et Yann Wehrling (porte-parole du MoDem) débattent de la corruption des élus et de la loi sur la transparence et la modernisation de la vie politique.
Quelques mois après l'affaire Cahuzac et le vote de la loi sur la transparence de la vie publique, l'ONG Transparency International rend son classement mondial, établi selon l'indice de perception de la corruption, qui place la France à la 22e place, derrière la plupart de ses partenaires européens.
L'ONG Transparency International publie son rapport annuel sur la « perception de la corruption ». La France est pointée du doigt, ses dirigeants n'étant pas les mieux placés en Europe pour résister aux tentations, et ses citoyens entretenant également un « rapport ambigu » avec la corruption et les passe-droits.
L'affaire Bettencourt, devenue l'affaire Woerth et cachant une affaire Sarkozy, est un révélateur de l'état de la France: de ses inégalités et de ses injustices sociales, de ses déséquilibres institutionnels et de ses régressions démocratiques, des abus d'un pouvoir présidentiel sans contrôle.
L'opposant politique Alexeï Navalny a lancé une carte interactive qui recense, en chiffres et en infographies, la corruption russe autour des Jeux de Sotchi.
Alors que l'Europe est enlisée dans ses négociations budgétaires, le sujet est explosif : de plus en plus d'argent débloqué par Bruxelles atterrit dans les mains de mafias européennes. La crise accélère le phénomène.
L’indifférence des Français aux escapades « sentimentales » des princes qui les gouvernent est le pendant de leur tolérance à l’égard de la corruption de la classe politique. C’est la marque d’un profond et récurrent déficit démocratique.
Les Européens ont le net sentiment que la corruption s’est développée depuis la crise. Les pays de l’Europe du Sud sont ceux qui soulignent la plus forte dégradation. La Commission européenne estime que la corruption coûte 120 milliards d’euros par an aux États.
Les salariés qui dénoncent les fraudes ou les faits de corruption dont ils sont les témoins ne sont pas suffisamment pris en compte par la loi, dans aucun pays membre du G20. Un rapport australien trace le chemin qui reste à parcourir, même en France, où cinq lois ont pourtant été votées en sept ans.