Notre série: entreprise menacée, territoire en danger
Elles ont marqué des territoires, rythmé la vie des villes, des écoles, des commerces parfois pendant des décennies. Puis brusquement, tout s’écroule. Un plan social, une fermeture, des licenciements en masse... Toute la ville, tout l’écosystème bâti autour d’une usine, d’une entreprise, risquent de s’effondrer. Alors que la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 s’installe, focus sur ces plans sociaux qui se transforment en catastrophes locales.
Figeac décroche avec la crise de l’aéronautique

La crise de la filière malmène la ville du Lot et sa région. Des intérimaires sont privés de travail depuis des mois et des PME licencient à bas bruit. Les effets en cascade restent en partie cachés par le confinement. Figeac cherche les moyens de résister.
A Rodez, tous unis derrière Bosch et le diesel

Les nuages s’accumulent pour l’usine qui fabrique exclusivement des composants de moteurs Diesel, premier employeur privé de l’Aveyron. Salariés et élus se démènent pour trouver de nouvelles activités, mais craignent que le groupe allemand décide de tirer le rideau.
Dans l’Yonne, les 141 futurs licenciés de SKF résistent encore

À Avallon, l’usine du leader mondial du roulement mécanique va fermer et laisser sur le carreau ses 141 salariés. Leur combat est celui de toute une ville, rurale et populaire, contre une multinationale suédoise qui affiche pourtant de bons résultats.
A Clermont, Michelin licencie mais garde son «emprise»

Quand le géant du pneu annonce la suppression de 2 300 postes en trois ans, son berceau du Puy-de-Dôme retient son souffle. Toujours influente dans la ville, Michelin y a divisé par trois en 40 ans le nombre de ses salariés.