Série Notre série: entreprise menacée, territoire en danger
Elles ont marqué des territoires, rythmé la vie des villes, des écoles, des commerces parfois pendant des décennies. Puis brusquement, tout s’écroule. Un plan social, une fermeture, des licenciements en masse... Toute la ville, tout l’écosystème bâti autour d’une usine, d’une entreprise, risquent de s’effondrer. Alors que la crise provoquée par la pandémie de Covid-19 s’installe, focus sur ces plans sociaux qui se transforment en catastrophes locales.
À Avallon, l’usine du leader mondial du roulement mécanique va fermer et laisser sur le carreau ses 141 salariés. Leur combat est celui de toute une ville, rurale et populaire, contre une multinationale suédoise qui affiche pourtant de bons résultats.
Mazingarbe, nichée aux pieds des terrils du Pas-de-Calais, vit avec son usine chimique, Maxam Tan, depuis 1897. Le site, qui a compté jusqu’à 3 000 employés, s’apprête à licencier ses 74 derniers salariés, laissant une friche polluée de 160 hectares au cœur de la ville.
Les nuages s’accumulent pour l’usine qui fabrique exclusivement des composants de moteurs Diesel, premier employeur privé de l’Aveyron. Salariés et élus se démènent pour trouver de nouvelles activités, mais craignent que le groupe allemand décide de tirer le rideau.
La crise de la filière malmène la ville du Lot et sa région. Des intérimaires sont privés de travail depuis des mois et des PME licencient à bas bruit. Les effets en cascade restent en partie cachés par le confinement. Figeac cherche les moyens de résister.
Quand le géant du pneu annonce la suppression de 2 300 postes en trois ans, son berceau du Puy-de-Dôme retient son souffle. Toujours influente dans la ville, Michelin y a divisé par trois en 40 ans le nombre de ses salariés.
L’entreprise, qui produit des pièces pour des moteurs Renault ou Peugeot, est en redressement judiciaire. Son sort sera scellé le 11 mai. Depuis des mois, c’est toute la fonderie automobile française qui souffre. Reportage vidéo.
Le tribunal de commerce de Dijon a prononcé mardi 22 juin la liquidation de la fonderie MBF, après avoir refusé la seule offre qui avait été présentée mais qui n’avait pas le soutien de l’État. 300 emplois vont être supprimés.
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Mediapart donne la parole à des retraité·es dont la pension ne dépasse pas – et de très loin parfois – la barre des 1 200 euros par mois, devenue le symbole des promesses mensongères du gouvernement.
Elles et ils sont âgé·es de 58 à 67 ans et travaillent toujours en tant qu’ouvrier, assistante sociale, conseillère Pôle Emploi, chauffeur de bus ou agente de l’administration. Elles et ils sont épuisé·es. Tou·tes sont opposés à la réforme des retraites et témoignent, par leur quotidien, de l’imposs...
Pourquoi les pensées de la catastrophe paraissent-elles ne plus guère percuter ? Où trouver des espaces pour reconstruire une politique ni épouvantée, ni épouvantable ? Enquête intellectuelle.
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