Quatre mois après les attentats qui ont décimé la rédaction, Charlie Hebdo se divise en deux camps. Mise à pied mercredi et menacée de licenciement par la direction, la journaliste Zineb El Rhazoui bénéficie du soutien de l’équipe. Le dessinateur Luz, quant à lui, est sur le départ.
Le fils de Bernard Arnault est gâté par son papa. En plus de son job à 750 000 euros par an de patron de la PME Berluti, l’une des griffes de LVMH, Antoine Arnault a décroché deux contrats de conseil à 560 000 euros par an avec le géant du luxe.
Dernier-né des départements français, Mayotte se trouve dans une situation paradoxale. Propulsée dans un processus accéléré d’intégration à la République, l'île reste soumise à des pratiques dérogatoires encore dignes du système colonial.
La Banque européenne d'investissement s'apprête à soutenir à nouveau le montage financier d'une bretelle d'autoroute dans la région de Venise. Problème : des sous-traitants du chantier sont impliqués dans le scandale de corruption géant qui avait conduit à l'arrestation du maire de Venise en 2014. À Bruxelles, l'Office antifraude juge les soupçons insuffisants.
Trois rapports confidentiels, que révèle Mediapart, dressent un tableau inquiétant de la situation de l'ANSM, l'agence responsable de la sécurité des médicaments. Malgré une réorganisation, l’agence n’est pas plus apte que par le passé à traiter des alertes sanitaires comme celle du Mediator. Son directeur estime que la situation s'améliore, mais une source interne juge que « le bateau coule ».
Encore peu connu du grand public, l'imam de Bordeaux s'est imposé comme une figure incontournable de l'islam de France. Bernard Cazeneuve l'a ostensiblement choisi comme interlocuteur privilégié des pouvoirs publics dans sa volonté de relancer le dialogue avec les représentants musulmans au lendemain des attentats de janvier. Ses positions déroutent pourtant beaucoup de fidèles.
Bernard Arnault, Vincent Bolloré, François Pinault, Arnaud Lagardère, Jean-Charles Naouri... Tous ces patrons de grandes entreprises familiales facturent des honoraires de « conseil » aux groupes qu'ils contrôlent, en plus de leurs rémunérations ordinaires. Mediapart a enquêté sur cette pratique problématique, qui permet à certains dirigeants de s'attribuer de petits bonus en toute discrétion.
Le leader du parti travailliste a une sérieuse chance de devenir le premier ministre du Royaume-Uni après les élections législatives du jeudi 7 mai. Mais s’il y parvient, ce sera de justesse et avec ambiguïté : est-il l'artisan d'un virage à gauche ou continuateur du blairisme ?
Selon des documents réunis par Mediapart, GDF Suez (désormais baptisé Engie) a versé de copieux honoraires à un mandataire judiciaire pour obtenir son vote, lors d'un conseil d'administration décisif, dans le but de répondre au second appel d'offres de l'État sur l'éolien offshore. Une information judiciaire pour corruption active et abus de biens sociaux a été ouverte par le parquet de Montpellier.
Après la révélation par Mediapart du système des commissions occultes mis en place depuis 2008 par Natixis Asset Management (NAM), la société de gestion a plaidé la bonne foi et argué d'un « vide réglementaire ». Mais elle sait que c'est inexact. Un rapport secret de sa maison mère, BPCE, s'inquiète d'une pratique qui « n’est pas justifiable ». NAM a par ailleurs expurgé un audit transmis à l'AMF.
Après quatre ans de travaux, la commission européenne est toujours dans l’impossibilité de donner une définition légale, précise et encadrée du secret des affaires. Les groupes de pression ont utilisé ce flou pour obtenir l’acception la plus large possible. De leurs exigences transpire le désir d'imposer une omerta sur leurs faits et gestes et remettre en cause nos libertés.
Mediapart a retrouvé des documents attestant que le premier secrétaire du Parti socialiste a bel et bien caché la vérité sur son parcours étudiant. En 1981-1982, il s’est inscrit dans d’obscures conditions à l’Université du Maine pour passer un DESS de « gestion des coopératives et des mutualités », en même temps que Jean-Michel Grosz et Olivier Spithakis, qui seront ultérieurement, avec lui, les condamnés vedettes du procès de la Mnef.
Jean-Marie Le Pen a détenu 1,7 million d’euros en lingots et pièces d’or à travers le trust de son majordome à la HSBC, mais il a aussi effectué un achat de lingot à Paris qu’il a omis de faire figurer dans sa déclaration de patrimoine. Son assistant Gérald Gérin a également acheté pour 90 000 euros d'or à Paris. Depuis 2010, le fondateur du FN, suivi par Marine Le Pen, a multiplié les déclarations en faveur d’un retour du système monétaire à l’étalon or.
Le livre d'enquête Dassault Système (Robert Laffont) sera en librairie jeudi 30 avril. Dans les bonnes feuilles que publie Mediapart, on découvre comment l'industriel milliardaire, sénateur UMP et propriétaire du Figaro, aujourd'hui soupçonné par la justice de corruption électorale, a su profiter de mains agiles et protectrices au sein de la magistrature pour empêcher la révélation du scandale le plus longtemps possible.
Selon nos informations, l’Autorité des marchés financiers soupçonne Natixis Asset Management d’avoir abrité depuis 2008 un système de commissions occultes sur certains produits, pour quelque 100 millions d’euros, au détriment de ses clients, ce que conteste la société de gestion. Objectif : gonfler les bonus. Le directeur des risques qui a alerté sur ces pratiques irrégulières a été… licencié !
Droit de l’information, droit du travail, droit de l’environnement… la directive européenne sur le secret des affaires s’apprête à mettre à bas des pans entiers de la législation. Ce texte est le fruit d’une quinzaine de groupes et de fédérations qui, pendant quatre ans, ont mené un lobbying intense auprès de la direction du marché intérieur. Voyage dans les coulisses de Bruxelles, documents à l’appui.