Ils sont déjà plus de 300. Depuis l’élection de François Hollande, les conseillers du nouveau pouvoir ont débarqué dans les ministères, à l’Elysée et Matignon. Mediapart a passé au crible les nominations au Journal officiel et interrogé nombre d’entre eux. Résultat : une foule d’énarques, des ressuscités de la Jospinie et de la Mitterrandie, un tiers de femmes et des visages très blancs.
Dans l'ombre du PSG, un projet de deuxième grand club de foot à Paris se construit. Mais le changement d'actionnariat du PFC se fait dans la tourmente : le porteur du projet, Jean-Marc Guillou, est accusé de vouloir se faire un maximum d'argent sur le dos de jeunes footballeurs africains. La Mairie de Paris, qui subventionne le club, est prise à partie.
Deux dirigeants d'une PME viennent de porter plainte pour violences aggravées, à la suite de leur révocation par leur actionnaire, Qualium. Cette société spécialisée dans le “private equity” est une filiale de la Caisse des dépôts, organisme public. Arnaud Montebourg est saisi du dossier.
Dès la fin 2010, le groupe de volaille est déjà en quasi-faillite. Pourtant, rien ne se passe. Mieux, les dirigeants familiaux se versent près d’un million d’euros de dividendes et 7,4 millions d’euros de management fees. En deux ans, ils prélèvent ainsi plus de 20 millions.
Alors qu'une information judiciaire a récemment été ouverte dans l'affaire d'espionnage chez Ikea, des syndicats de Castorama montent à leur tour au créneau. Le directeur du magasin d'Antibes, condamné à de la prison avec sursis pour avoir fouillé dans les antécédents judiciaires de plusieurs agents de sécurité, n'a pas été sanctionné par sa hiérarchie. Pour les syndicats, Casto « cautionne » de graves atteintes à la vie privée.
Après avoir fui en masse, les migrants sont de retour en Libye. L'économie repart et le pays a besoin de main-d'œuvre. En toute illégalité, des employeurs vont se servir dans les centres de rétention pour recruter. Débordées, les autorités demandent l'aide financière de l'Europe.
Mediapart a eu accès à une partie des mails échangés par les proches de Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'intérieur. Ils dévoilent :Que Nicolas Sarkozy a continué depuis la place Beauvau à gérer les affaires de son cabinet d’avocat, via Thierry Gaubert, mis en examen pour blanchiment aggravé dans l’affaire Takieddine.Que Brice Hortefeux s’est fait transmettre, toujours via M. Gaubert, « des plis importants » de la part de Takieddine et un dossier sur la situation d’Hicham Mandari, homme d’affaires marocain pourchassé par le Royaume.Que Thierry Gaubert réclamait des escortes officielles lors de ses voyages privés dans sa propriété colombienne, tandis que son associé Jean-Philippe Couzi offrait aux visiteurs des « putes pour ceux qui le souhaitent ».
Si l’on sait depuis longtemps que l’école reproduit les inégalités l’existence de pratiques discriminatoires commence seulement à être étudiée. Mais cette question est loin de faire consensus et le sujet n’a jusqu’ici été abordé qu’avec méfiance par les sciences sociales.
Face aux accusations d'« impunité policière », le ministère de l'intérieur répond souvent que les policiers sont le corps le plus sanctionné de l'ensemble de la fonction publique. En 2011, 2 969 sanctions disciplinaires ont été prononcées contre des policiers. Mais, selon les travaux d'un sociologue sur l'IGS, moins de 5 % de ces sanctions concernent des cas de violence en service !
Mediapart publie le projet pour la culture et les médias élaboré par l'équipe de campagne de François Hollande mais jamais rendu public. Nous racontons comment il a été élaboré, comment la guerre d'Hadopi a failli s'arrêter au beau milieu de la campagne, et comment une « seconde équipe » de proches du futur président a coulé ces efforts.
Malgré les efforts de proches de victimes et d'ONG, la question des violences policières reste occultée. Le ministère de l'intérieur assure ne disposer d'aucun chiffre sur le nombre de personnes tuées au cours d'opérations de police. Les condamnations de la cour européenne des droits de l'homme et la multiplication des recours peuvent faire bouger les choses.
L'enquête de la justice française fait apparaître que de nombreuses banques françaises se doutaient que les rémunérations offertes par l’escroc étaient suspectes. Mais elles ont fermé les yeux pour empocher de formidables commissions. Des documents confidentiels attestent que les banques se sont entendues secrètement pour faire front commun contre... leurs clients ! La justice s’en prendra-t-elle au lobby bancaire français ?
En cette fin de législature, Mediapart a eu accès aux montants des dépenses de la présidence de l’Assemblée nationale, jusqu’alors gardées secrètes. Un nouveau manque de transparence incompréhensible.
Vacances, billets de train à sa famille, dépenses courantes : Pascal Terrasse, député socialiste et président du conseil général de l'Ardèche, utilise son indemnité pour frais professionnels en partie à des fins personnelles. Mediapart publie les documents. Loin d'être isolé, son cas illustre les dérives liées à l’absence de transparence autour de cette indemnité − 6 412 euros brut par mois − exemptée de tout contrôle.
Le chef des services secrets libyens, accompagné d’un leader islamiste tunisien, a fait « pression » début mai sur l’ancien premier ministre de Kadhafi, incarcéré à Tunis, pour qu’il livre les secrets bancaires de l’ancien régime, dénonce son avocat parisien. Baghdadi Ali al-Mahmoudi, qui a affirmé avoir supervisé les financements occultes de Sarkozy par Kadhafi, est sous la menace d’une extradition vers Tripoli. Son sort est entre les mains du président tunisien Moncef Marzouki.
Selon nos informations, les premières conclusions de la commission d'enquête du PS sur la fédération du Pas-de-Calais démontrent que la section est incapable de justifier l'origine de « 120 000 euros ».