Affaire Benalla: le rapport du Sénat met directement en cause l’Elysée
La commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla a rendu, mercredi 20 février, un rapport accablant de 120 pages. Les sénateurs mettent en cause des responsables de l’Élysée.
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L’affaire Benalla est bien une affaire d'État.C'est ce que met en évidence le rapport d'enquête des membres de la commission des lois du Sénat, rendu public mercredi 20 février. Les sénateurs ont annoncé leur volonté de transmettre au bureau du Sénat leurs conclusions, afin que celui-ci saisisse le procureur de la République de Paris pour plusieurs parjures commis devant leur commission. Ils mettent également en cause le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, et le patron du Groupe de sécurité de la présidence de la République, le général Lionel Lavergne.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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