Le projet de « loi climat », examiné par l’Assemblée à partir du 29 mars, permettra d’effectuer moins de 10 % du chemin à parcourir d’ici à 2030 pour freiner le réchauffement planétaire. Cette version peau de chagrin est le résultat du lobbying des entreprises privées et d’un sabotage démocratique.
Les députés doivent examiner, à partir du 29 mars, le projet de « loi climat », texte phare de la législature, 69 articles modifiés à la marge en commission spéciale. Le 18 mars dernier, ses membres ont terminé deux semaines de travaux préalables en passant au crible la définition de l’écocide retenue par l'exécutif. « La Convention citoyenne pour le climat avait recommandé l’introduction du “crime d’écocide’’ en s’appuyant sur la définition internationalement reconnue du terme comme une “grave atteinte à la planète’’», rappelle Marie Toussaint, eurodéputée écologiste et initiatrice de l’Alliance internationale des parlementaires pour la reconnaissance de l’écocide. Mais les élus avaient sous les yeux cet alinéa : « Sont considérées comme durables […] les atteintes susceptibles de durer au moins dix ans.»