Depuis le 1er juillet, Mediapart a lancé une opération spéciale en partenariat avec neuf journaux européens et tunisien ainsi qu'avec plusieurs grandes associations et ONG.
Après plus d'un an d'enquête, le Défenseur des droits demande la fin du harcèlement policier dont sont victimes les migrants en transit à Calais, avec une « autorisation tacite » de la hiérarchie policière.
En écho au film de Sylvain George, Mediapart a rencontré Jacques Rancière. Le philosophe s'intéresse à la manière dont ce film part du quotidien des migrants pour aboutir à la désignation de l'«intolérable» et au récit d'un dispositif de contrôle européen et mondial.
Le film de Sylvain George, Qu'ils reposent en révolte (Des figures de guerre I) offre aux migrants de Calais le grand écran. Mediapart présente en exclusivité deux séquences, Nuit d'hiver et Burning Fingers, rendant compte de la logique d'État à l'œuvre dans cette zone frontalière.
En visite à Calais, jeudi 23 avril, Eric Besson a promis la fermeture d'ici la fin de l'année de la «jungle», cette zone informelle où campent des centaines de migrants en transit vers la Grande-Bretagne. «Car la loi de la jungle, c'est la loi des passeurs», s'est justifié le ministre de l'immigration. Au-delà des effets d'annonce, les observateurs doutent de la faisabilité, comme de l'efficacité d'une telle mesure. Entretien avec le documentariste Sylvain George, présent à Calais lors du passage éclair du ministre, qui filme depuis deux ans le quotidien des migrants.
Une cinquantaine d'Afghans enfermés dans un centre de rétention administrative du Pas-de-Calais pourraient être expulsés vers Kaboul dans le cadre d'un retour forcé organisé avec la Grande-Bretagne. C'est en tout cas ce que craignent plusieurs associations de défense des droits des étrangers, alors que les conditions de vie des exilés se dégradent dans le Calaisis. L'écrivain Atiq Rahimi estime que «les renvoyer, c'est les condamner à un avenir incertain».
À l'occasion de la conférence européenne sur l'asile, organisée les 8 et 9 septembre à Paris, un collectif d'associations décrit les conditions dramatiques dans lesquelles vivent les exilés en route vers la Grande-Bretagne. Intitulé La loi des jungles, le rapport incrimine le durcissement des contrôles européens. Six ans après la fermeture de Sangatte, toujours autant d'Afghans et d'Irakiens se retrouvent sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord.