Le chercheur Alexandre Dézé s'est intéressé à un aspect peu étudié du Front national : son organisation partisane. Mediapart publie cette étude parue dans la revue Pouvoirs.
Le directeur de la publication de Mediapart, Edwy Plenel, a comparu vendredi 8 avril devant le tribunal correctionnel de Paris. Un proche de Marine Le Pen, élu FN au conseil régional d’Ile-de-France, l’accuse de diffamation. Démonstration, sous le regard de Marianne, des méthodes employées par l’extrême droite vis-à-vis des journalistes.
Le Front national serait le « premier parti de France », en tête chez les ouvriers et les jeunes, et « aux portes du pouvoir ». C’est ce que répète Marine Le Pen depuis sa première place aux européennes. D'autres estiment au contraire que le parti frontiste aurait atteint un « plafond de verre » et serait trop isolé pour l'emporter. Réponses dans « Mediafact ».
Si les élections départementales et régionales ont encore vu le FN progresser, elles ont aussi suscité déceptions et tensions internes. Les frondes se sont multipliées ces derniers mois dans les fédérations frontistes.
Dans une tribune, mercredi, Marine Le Pen estime que la « crise migratoire signe le début de la fin des droits des femmes ». Depuis quelques mois, pour mieux dénoncer l'immigration, elle se pose en défenseure des femmes. Mais dans son programme, dans ses votes, comme dans ses instances dirigeantes, le Front national n'œuvre pas en faveur des femmes.
Loin de la « dédiabolisation » du FN, Guillaume Pradoura, colistier de Marion Maréchal-Le Pen et assistant parlementaire du numéro 3 du parti, a entretenu, jusqu’en 2010 au moins, des relations très amicales avec un skinhead raciste violent, proche du Ku Klux Klan. Il l'a même aidé à trouver des points de chute à l’étranger, alors qu’il était recherché par la police.
Le Front national n’est parvenu à l’emporter dans aucune région et démontre qu’il reste un parti de premier tour. Mais il confirme son enracinement en gagnant des électeurs partout.
La très forte poussée du FN entre les régionales de 2010 et celles de 2015 s’est manifestée dans tout le pays, mais elle est encore plus importante dans les régions où le parti de Marine Le Pen était déjà bien implanté. C’est ce que démontre notre analyse comparative des deux élections, commentée par le chercheur Joël Gombin.
Le vote Front national devient « un vote de plus en plus national » et « inter-classiste ». C'est ce qu'estiment cinq chercheurs de l'Observatoire des radicalités politiques (ORAP) de la fondation Jean-Jaurès. Dans une analyse fine des résultats, ils mettent en évidence « l'hégémonie culturelle » de l'extrême droite, l'échec de la « stratégie Buisson » de la droite et l'aveuglement de la gauche.
À quoi ressemblerait une région Front national ? Comment le FN veut-il gérer et avec qui ? Alors que le parti d'extrême droite est en capacité de l'emporter dans plusieurs régions, Mediapart décrypte ses principales propositions.
À quelques jours des élections régionales, le Front national pourrait profiter d’un cocktail gagnant pour engranger des voix : une gestion habile de la séquence des attentats et un dispositif de diffusion de ses idées, mis en place au fil des années et sur lequel il capitalise. Il s'est aujourd'hui installé en « parti central » d'une vie politique qui gravite autour de lui. Explications.
Toujours prompt à dénoncer les affaires touchant les autres partis, le FN a investi, en position éligible, plusieurs candidats visés par des enquêtes judiciaires, voire mis en examen. Le 9 novembre, Marine Le Pen, tête de liste dans le Nord, a refusé pour la seconde fois de se rendre à sa convocation chez les juges dans l'affaire du financement du FN.
L'eurodéputé Aymeric Chauprade annonce qu'il quitte le Front national, après que Marine Le Pen a ouvertement désapprouvé son rôle dans l'évasion des deux pilotes impliqués dans un trafic de drogue en République dominicaine. L'un de ses collaborateurs, Pierre Malinowski, ancien militaire, a joué un rôle opérationnel dans l’exfiltration.
La présidente du FN ne s’est pas présentée à la convocation par les juges chargés de l’affaire des financements illicites du FN, mardi. Le FN a déposé une requête en suspicion légitime contre les deux magistrats. Il a également attaqué le réquisitoire supplétif délivré par le parquet en juin.
Pour le politiste Joël Gombin, le FN n'obtient pas pour l'instant de reports suffisants de voix de droite pour l'emporter au second tour. Le parti pâtit de son positionnement antilibéral sur l'économie, repoussoir pour cet électorat séduit par son discours sur l'immigration.