Trésorier du micro-parti de Marine Le Pen et mis en examen dans l'affaire du financement du FN, Axel Loustau figure en troisième position sur la liste frontiste des Hauts-de-Seine. Ancien militant du Groupe Union Défense, il apparaît régulièrement dans des manifestations de l'extrême droite la plus radicale.
Dans un livre-enquête, deux journalistes de StreetPress déconstruisent le « système Soral » et son « facho business » qui draine des millions de clics. Ils démontrent aussi l'influence du polémiste sur le Front national, et ses liens étroits avec des proches de Marine Le Pen, sur lesquels il s'est appuyé pour lancer son mouvement.
Dans ce bastion historique du FN, cadres et élus sont déboussolés par le conflit qui déchire les Le Pen. L'ancien président d'honneur, élu régional depuis 1992, compte encore de nombreux soutiens qui mènent la fronde contre la « direction stalinienne » du parti et comptent bien démontrer leur pouvoir de nuisance aux régionales.
Durant les deux jours de l’université d’été du FN à Marseille, la menace d’une irruption de Jean-Marie Le Pen aura maintenu le parti sous pression. À l’intérieur, au fil des tables rondes, son héritage idéologique reste très largement partagé.
Si elle exclut son père au nom de sa stratégie de « dédiabolisation », Marine Le Pen ne voit rien à redire à la présence de ses sulfureux amis qui ont dirigé le GUD dans les années 1990. Mis en examen dans l'affaire des financements de campagne du FN, Frédéric Chatillon et Axel Loustau se sont affichés tout le week-end aux côtés des frontistes.
Persona non grata au FN, son fondateur a annoncé la création d'un « Rassemblement bleu blanc rouge » pour concurrencer le « Rassemblement bleu Marine » de sa fille.
Au-delà du folklore et du psychodrame familial, l'affrontement des Le Pen montre combien l'extrême droite en France est dominée depuis quarante ans par la figure charismatique et adulée du chef, par l'affect et par une histoire brutale faite de purges et de crises.
Le bureau exécutif du Front national (FN) a annoncé jeudi soir l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, fondateur du parti, qui avait été auditionné dans l'après-midi.
Le président d'honneur du Front national a reçu un courrier signé de sa fille le convoquant devant le bureau exécutif du parti, qui statuera en formation disciplinaire.
Plus de 90 % des adhérents du Front national ont voté pour la suppression de la présidence d'honneur occupée par le fondateur du parti, conformément au souhait de sa fille Marine. Mais Jean-Marie Le Pen conserve ses fonctions, ce scrutin par correspondance ayant été jugé illégal.
Après la confirmation en appel de la suspension du congrès extraordinaire du parti, nouvel épisode dans la crise au sommet du FN : la députée du Vaucluse évoque dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France un spectacle « grotesque ».
La cour d’appel de Versailles a rejeté mardi l’appel du Front national et confirmé la suspension de son congrès « postal ». Après ce troisième revers judiciaire face à Jean-Marie Le Pen, et cinq mois de crise interne, le FN connaît pour la première fois un essoufflement de sa dynamique.
Saisi par Jean-Marie Le Pen, le TGI de Nanterre a décidé de suspendre le vote par voie postale en cours au Front national et demande qu'un congrès « physique » soit organisé. Le FN compte faire appel. En prolongeant ce conflit, Marine Le Pen prend le risque de menacer la campagne des élections régionales, en décembre.
Le TGI de Nanterre a annulé jeudi, pour un motif de forme, la suspension de Jean-Marie Le Pen et demandé qu'il retrouve son statut d'adhérent. Il s'agit d'un revers symbolique pour la direction du FN : les militants devraient tout de même entériner la suppression de la présidence d'honneur lors du vote sur la réforme des statuts, dont les résultats seront connus le 10 juillet.
Le feuilleton Le Pen vs Le Pen s'est poursuivi vendredi devant le tribunal de Nanterre. Réuni parallèlement, le bureau politique du FN a décidé de proposer au vote de ses adhérents la suppression de la présidence d'honneur.
Marine Le Pen a présenté mardi le groupe qu'elle vient de constituer au parlement européen. Si elle n'a pas puisé parmi les sulfureux élus du Jobbik hongrois, elle a choisi une eurodéputée exclue du UKIP pour une affaire de fausses factures et deux Polonais monarchistes traditionalistes.