L’ancien chef de l’État a dissimulé aux autorités de contrôle en 2012 plus de 20 millions d’euros de frais de campagne grâce à un système de fausses factures. Retrouvez toutes nos enquêtes et toutes nos analyses sur cette affaire.
Si politiques et médias passent des heures à commenter la vie de l’ancien président après son incarcération, rien n’a été dit sur le fait qu’au même moment, il était définitivement condamné pour le financement illégal de sa campagne électorale de 2012, dans l’affaire Bygmalion.
Le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion a été rejeté par la Cour de cassation. L’ancien président est définitivement condamné à un an de prison dont six mois ferme pour financement illégal de campagne électorale. La peine ferme est aménageable.
Le procès en première instance de l’affaire Bygmalion, soit l’explosion des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012 et le système de fausses factures mis en place pour cacher le dépassement du plafond autorisé, s’est tenu du 20 mai au 22 juin 2021. Le procès en appel, lui, a eu lieu du 8 novembre au 8 décembre 2023. Tous les récits de ces audiences.
La Cour de cassation a examiné mercredi le pourvoi de l’ancien chef de l’État contre sa condamnation dans le dossier Bygmalion, qui porte sur l’énorme trucage des comptes de sa campagne présidentielle de 2012.
Il faut prendre la mesure de l’événement qui s’est produit avec la condamnation de Sarkozy dans l’affaire « Bismuth ». La France est un pays malade de sa corruption et les affaires nous tendent un miroir dont il va bien falloir un jour affronter le reflet.
Au-delà de la situation pénale personnelle de Nicolas Sarkozy, condamné dans l'affaire Bismuth, le sarkozysme apparaît aujourd’hui comme un système unique en son genre quand on l’ausculte au prisme des innombrables dossiers judiciaires qui le cernent.
La défense de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy demandait la transmission d’une QPC et l’annulation de son renvoi en correctionnelle dans l’affaire Bygmalion, ce mercredi. Décision en septembre.
Dans « l'affaire Bygmalion », le juge d'instruction Serge Tournaire a ordonné le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel pour « financement illégal de campagne électorale ». Son avocat va interjeter appel.
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D’après nos informations, d’anciens responsables de l’UMP cités dans l’affaire Bygmalion voient leurs frais d’avocat pris en charge intégralement. Grâce à une assurance souscrite par le parti, Jean-François Copé ou Pierre Chassat n’ont pas déboursé un euro de leur poche depuis 2014.
Dans l’affaire du compte de campagne truqué de Nicolas Sarkozy, le parquet de Paris demande le renvoi de l'ancien candidat devant un tribunal, en compagnie de treize autres mis en examen. Mediapart a consulté le réquisitoire.
C'est la première expertise solide fournie aux juges depuis le début de l'enquête. D'après une synthèse consultée par Mediapart, les dépenses occultes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy ont dépassé les 24,5 millions d’euros. Outre les prestations cachées de Bygmalion, au moins 8,2 millions d'euros d'autres factures ont été « oubliés ». Au total, 46 millions ont été dépensés.
Depuis mardi soir, les proches de Nicolas Sarkozy assurent que sa mise en examen pour financement illégal de campagne n’aurait rien à voir avec Bygmalion. Qu’il s’agirait d’une « infraction formelle », déjà jugée par le conseil constitutionnel qui plus est. Florilège.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février au soir, pour financement illégal de campagne électorale. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance.
La mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion est officiellement un non-sujet pour ses adversaires à la primaire. Inutile de l’attaquer sous cet angle, arguent-ils, persuadés que l’ex-chef de l'État est déjà « cramé » politiquement.
Dans son livre, Nicolas Sarkozy se refuse à tout mea culpa dans l'affaire Bygmalion, celle du financement illicite de sa campagne de 2012. Il a pourtant dépensé plus de 40 millions d'euros, soit le double du plafond autorisé. Ce montant astronomique devrait suffire à le disqualifier définitivement de la course à l'Élysée. Procès-verbaux à l'appui, Mediapart rappelle quelques faits que l'ancien chef de l'État semble avoir oubliés.
L'affaire Bygmalion change de dimension. D'après nos informations, les juges soupçonnent que d'autres dépenses de campagne, sans rapport avec Bygmalion, ont été dissimulées par l'équipe de Nicolas Sarkozy en 2012 et masquées dans les comptes de l'UMP. Mardi 19 janvier, plusieurs acteurs clefs étaient convoqués pour une nouvelle confrontation.