L'Assemblée nationale a entériné dimanche 22 avril la loi immigration portée par le ministre de l'intérieur Gérard Collomb. Le texte, centré sur la répression, vise notamment à réduire le délai de traitement des demandes d’asile et accélérer les procédures d’expulsion de ceux qui en sont déboutés. Retrouvez ici tous nos articles consacrés au sujet, qui a divisé la majorité.
Le 22 avril, dernier jour de débat du projet de loi sur l’asile et l’immigration, les députés ont un peu amélioré le sort des citoyens qui viennent en aide aux migrants en modifiant le délit de solidarité. Dans son ensemble, le texte approuvé par l’Assemblée demeure répressif et sans grandes évolutions par rapport au projet gouvernemental.
Les députés LREM ont voté, samedi 21 avril, le doublement de la durée légale de rétention des sans-papiers. Ils ont aussi repoussé tous les amendements visant à interdire l’enfermement des enfants, en annonçant un groupe de travail.
Au fil des débats sur le projet de loi asile et immigration, on assiste à de drôles de chassés-croisés. Ici, le FN vote un article entier du texte de Gérard Collomb. Là, des députés LREM votent contre leur majorité, avec le PS ou La France insoumise. Analyse de cette tectonique des votes.
Alors que l’Assemblée nationale débattait des droits des réfugiés, les députés LR ont monopolisé la séance, mercredi 18 avril, avec des questions en rafale à l’adresse de Gérard Collomb : « Oui ou non, y a-t-il un plan de régularisations caché ? »
Lundi soir, à l’Assemblée nationale, le ministre de l'intérieur a présenté son projet de loi « asile et immigration » sous les tirs nourris de la droite, plus catastrophiste que jamais. La France insoumise reprochant à Éric Ciotti de jouer « l’idiot utile du macronisme », capable de « faire passer une loi extrême pour équilibrée ».
Pour défendre son projet de loi sur l’immigration, Gérard Collomb insiste sur les difficultés des zones frontalières, en première ligne dans l’accueil des migrants. Menton, Briançon, Ouistreham : Mediapart a rencontré les députés LREM de zones dites « submergées » par le ministre. Pas vraiment d’accord entre eux.
De façon à peine voilée, le patron du groupe menace d'exclusion les députés En Marche! qui s’entêtent contre le projet de loi de Gérard Collomb. Cette frange « humaniste » déposera quand même ses amendements pour éviter « une réduction » des droits des demandeurs d'asile.
Face à Gérard Collomb, les députés En Marche! se braquent sur un point : l'enfermement des enfants étrangers en centres de rétention. Alors que le projet de loi asile et immigration est examiné mercredi en commission des lois, une bonne partie du groupe LREM réclame une interdiction pure et simple.
Le groupe La République en marche s’apprête à adoucir le projet de loi sur l’asile et l’immigration concocté par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb. Juste à la marge. Une frange « humaniste » se dit prête à défendre ses propres amendements.
Dans le XIe arrondissement de Paris, plus d’une centaine de militants ont questionné lundi 5 mars trois députés LREM sur la politique de l’exécutif en matière d’asile et d’immigration. Les lignes de fractures sont manifestes face au projet polémique de Gérard Collomb.
Alors que le projet de loi sur l'asile et l'immigration, porté par le ministre de l'intérieur, est présenté en conseil des ministres, une frange des députés En Marche! fait entendre sa voix pour faire évoluer le texte, jugé trop répressif. Pour la première fois depuis le début de la législature, un débat interne émerge publiquement.
Le ministre de l’intérieur présente, ce mercredi 21 février, le projet de loi sur l’asile et l’immigration en conseil des ministres. Fidèle de la première heure du président de la République, l’ancien maire de Lyon occupe une place toute particulière dans le dispositif gouvernemental. Et assume pleinement sa politique de fermeté.
Le Conseil d’État refuse de suspendre en urgence la très contestée circulaire Collomb, permettant de recenser les étrangers en situation irrégulière dans les centres d’hébergement ; mais il encadre sérieusement sa mise en œuvre.
Le projet de loi, qui doit être présenté en conseil des ministres le 21 février, allonge en particulier le délai de rétention des étrangers jusqu'à 135 jours, une mesure bien éloignée du « devoir d’humanité » et du respect de « l’ordre républicain » prônés par Emmanuel Macron lors de sa visite à Calais.
La mobilisation des acteurs de la solidarité porte ses fruits : le ministère de l’intérieur fait machine arrière, en renonçant à intégrer dans son projet de loi une mesure qui aurait constitué un reniement du droit d’asile tel qu’il a été construit après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Éloignement vers des pays de transit, refoulement à la frontière franco-italienne, « centres de retour » : le gouvernement est en train de mettre en place un dispositif permettant le renvoi massif non seulement de sans-papiers, mais aussi de demandeurs d’asile.