Depuis 2017, une trentaine de députés ont quitté les rangs de LREM. À un an de la présidentielle, ils expliquent pourquoi ils s’étaient engagés derrière Emmanuel Macron, et pourquoi ils ne sont pas près de le refaire.
Jeudi soir, le service public a permis à Gérald Darmanin et Marine Le Pen de débattre de leurs obsessions communes. Un échange rempli d’amabilités et de convergences de vue, durant lequel le ministre de l’intérieur a même jugé la présidente du RN « plus molle » que lui.
En annonçant commander au CNRS une enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université, la ministre a suscité l’ire du monde de la recherche. Les présidents d’université dénoncent « une pseudo-notion qu’il conviendrait de laisser […] à l’extrême droite », le CNRS émet de profondes réserves.
Le projet de loi « confortant les principes de la République » a été définitivement adopté le vendredi 23 juillet 2021. Malgré son intitulé, ce texte détricote ses plus grandes lois, sous couvert de lutte contre un « séparatisme » redéfini en 2020. Nos enquêtes, analyses et reportages.
En s’appropriant les obsessions de Marine Le Pen, certains membres du gouvernement et la majorité jouent avec le feu. Comme un récent article de recherche le démontre, cette stratégie est impuissante à enrayer le vote pour l’extrême droite voire le favorise.
Le nouveau conseiller « mémoire et citoyenneté » de la ministre déléguée chargée de la mémoire et des anciens combattants appartient aussi au « gouvernement » du mouvement République souveraine, fondé par l’ex-Insoumis Djordje Kuzmanovic. Contre la macronie, ses politiques et ses fondements.
Le projet de loi « confortant les principes républicains », selon sa nouvelle appellation, a été adopté mercredi en conseil des ministres. Sans la citer, il vise « une idéologie politique qui s’appelle l’islamisme radical », revendique Jean Castex. Mediapart le décrypte, mesure par mesure. Avec les ajustements dus aux réserves du Conseil d’État.
Lundi soir, à Paris, des migrants et des journalistes ont été brutalisés par des policiers lors de l’évacuation d’un campement installé place de la République. Ce moment d’une violence inouïe apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, tant les ingrédients liberticides réunis sautent aux yeux.
Sur les violences policières, les libertés fondamentales ou encore l’urgence climatique, Emmanuel Macron a tenté, vendredi, de défendre son action politique, en concédant quelques menues choses et en attaquant directement ceux qui le critiquent. Ce faisant, il a surtout réussi à nourrir de nouvelles colères.
Les deux hommes forts du dispositif imaginé par Emmanuel Macron sont mis en difficulté. Mais plutôt que de s’interroger sur ses choix politiques, le président de la République laisse faire. Et relativise.
Depuis l’infâme assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste à Conflans-Sainte-Honorine, la France fait face à la panique morale de ses élites politiques et médiatiques. Jusqu’à l’exécutif qui, après les effets d’annonce débridés du ministre de l’intérieur, vient de désavouer l’Observatoire de la laïcité, représentant d’une vision apaisée des valeurs de la République.
Remise en cause de décisions du Conseil constitutionnel et de la loi de 1881 sur la presse, glissements institutionnels… Sous pression d’une partie de l’opposition, des membres du gouvernement et de la majorité sont prêts à s’attaquer aux libertés publiques et aux droits individuels.
Le président de la République s’est exprimé, vendredi 2 octobre, sur le « séparatisme islamiste ». Cherchant un équilibre pour éviter « le piège de l’amalgame », il a toutefois cédé aux pressions de ceux qui souhaitaient voir ce sujet porté à l’agenda. En ouvrant un boulevard aux crispations identitaires.
Attaquée en début de quinquennat par ceux qu’Emmanuel Macron qualifiait à l’époque de « laïcistes », la ministre est devenue au fil du temps leur meilleure porte-parole. Récit d’un cheminement politique, entre influences et opportunisme.
Depuis trois ans, l’exécutif s’attaque aux grandes lois fondatrices, sous couvert de sécurité et de défense des principes républicains. Pour les défenseurs des libertés publiques, « une menace pèse sur l’idée de démocratie elle-même ».
Comme après les attentats de 2015, les opérations de police administrative fondées sur des notes de renseignement se succèdent. Après les « visites domiciliaires », la fermeture de la mosquée de Pantin et les projets de dissolution, certaines cibles contestent.
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