Manque de moyens, déconsidération de la haute hiérarchie policière et multiplication des pressions politiques : vingt-cinq fonctionnaires de l’Office anticorruption, le service d’élite de la PJ française dans la lutte contre la “délinquance en col blanc”, ont adressé au directeur général de la police nationale un courrier alarmant. Mediapart le publie.
L’exaspération des policiers est à son comble, après l'agression de Viry-Châtillon. Depuis deux ans, la menace terroriste et l'encadrement des manifestations contre la loi sur le travail ont épuisé des agents qui peuvent être visés partout.
Les témoignages de riverains comme de fonctionnaires se multiplient pour mettre en cause les méthodes comme les violences et insultes récurrentes des forces de l’ordre à Aulnay-sous-Bois. Au-delà du cas d’un commissariat ou de certains de ses hommes, l’affaire Théo interroge sur la façon de faire régner l’ordre en Seine-Saint-Denis.
Mediapart publie le témoignage exclusif d'un policier du commissariat d’Aulnay-sous-Bois. Selon lui, certains de ses collègues étaient habitués aux dérapages qui ont conduit à « l’affaire Théo ». Notamment les quatre agents mis en examen pour les violences et le viol subis par le jeune homme. Des anciens leur avaient recommandé à plusieurs reprises « d'y aller moins fort ».
Malgré un plan de 250 millions d'euros annoncé le 26 octobre par le ministre de l'intérieur, les policiers continuent à se rassembler à travers la France, réclamant un élargissement des conditions d'usage de leurs armes et plus de transparence dans la gestion des carrières.
Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 boucle ses auditions jeudi avec celle du ministre de l’intérieur, Mediapart achève son enquête sur le quotidien des services. Récit d’une année durant laquelle l’apocalyptique a côtoyé le dérisoire.
Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 interroge lundi les patrons des principaux services de renseignement français, Mediapart poursuit son enquête sur le quotidien de ceux qui, sur le terrain, luttent contre les terroristes. Aujourd’hui, la gestion, chaotique, des sources humaines après le traumatisme de l’affaire Merah.
Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 débute lundi avec les auditions des pontes des services de renseignement, Mediapart dévoile le quotidien de ceux qui, sur le terrain, luttent contre les terroristes. Où il apparaît que, malgré la débauche de moyens alloués au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo et du 13-Novembre, les contre-espions français doivent toujours improviser avec des bouts de ficelle.
Pour la quatrième nuit consécutive, des manifestations spontanées de policiers ont eu lieu à travers la France, deux semaines après l’attaque au cocktail Molotov contre les forces de l’ordre à Viry-Châtillon. Dans la nuit de jeudi à vendredi, François Hollande a annoncé qu’il recevrait les syndicats en début de semaine prochaine. Certains d’entre eux peinent à croire qu’un compromis sera trouvé.
Alors que la fronde se poursuit dans les rangs de la police en dépit des 250 millions d’euros promis par le gouvernement, le mouvement tente de se donner une consistance : hors de la représentation traditionnelle, les manifestants se dotent de leaders et d’une structure.