L’ancien chef de l’État est soupçonné d’avoir dissimulé aux autorités de contrôle en 2012 plus de 20 millions d’euros de frais de campagne grâce à un système de fausses factures. Retrouvez toutes nos enquêtes et toutes nos analyses sur cette affaire. Et ici nos articles sur le procès qui s’en suit.
Il faut prendre la mesure de l’événement qui s’est produit avec la condamnation de Sarkozy dans l’affaire «Bismuth». La France est un pays malade de sa corruption et les affaires nous tendent un miroir dont il va bien falloir un jour affronter le reflet.
Au-delà de la situation pénale personnelle de Nicolas Sarkozy, condamné dans l'affaire Bismuth, le sarkozysme apparaît aujourd’hui comme un système unique en son genre quand on l’ausculte au prisme des innombrables dossiers judiciaires qui le cernent.
La défense de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy demandait la transmission d’une QPC et l’annulation de son renvoi en correctionnelle dans l’affaire Bygmalion, ce mercredi. Décision en septembre.
Dans « l'affaire Bygmalion », le juge d'instruction Serge Tournaire a ordonné le renvoi de Nicolas Sarkozy devant le tribunal correctionnel pour « financement illégal de campagne électorale ». Son avocat va interjeter appel.
D’après nos informations, d’anciens responsables de l’UMP cités dans l’affaire Bygmalion voient leurs frais d’avocat pris en charge intégralement. Grâce à une assurance souscrite par le parti, Jean-François Copé ou Pierre Chassat n’ont pas déboursé un euro de leur poche depuis 2014.
Dans l’affaire du compte de campagne truqué de Nicolas Sarkozy, le parquet de Paris demande le renvoi de l'ancien candidat devant un tribunal, en compagnie de treize autres mis en examen. Mediapart a consulté le réquisitoire.
C'est la première expertise solide fournie aux juges depuis le début de l'enquête. D'après une synthèse consultée par Mediapart, les dépenses occultes de la campagne 2012 de Nicolas Sarkozy ont dépassé les 24,5 millions d’euros. Outre les prestations cachées de Bygmalion, au moins 8,2 millions d'euros d'autres factures ont été « oubliés ». Au total, 46 millions ont été dépensés.
Depuis mardi soir, les proches de Nicolas Sarkozy assurent que sa mise en examen pour financement illégal de campagne n’aurait rien à voir avec Bygmalion. Qu’il s’agirait d’une « infraction formelle », déjà jugée par le conseil constitutionnel qui plus est. Florilège.
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été mis en examen, mardi 16 février au soir, pour financement illégal de campagne électorale. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté des chefs d’usage de faux, escroquerie et abus de confiance.
La mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion est officiellement un non-sujet pour ses adversaires à la primaire. Inutile de l’attaquer sous cet angle, arguent-ils, persuadés que l’ex-chef de l'État est déjà « cramé » politiquement.
Dans son livre, Nicolas Sarkozy se refuse à tout mea culpa dans l'affaire Bygmalion, celle du financement illicite de sa campagne de 2012. Il a pourtant dépensé plus de 40 millions d'euros, soit le double du plafond autorisé. Ce montant astronomique devrait suffire à le disqualifier définitivement de la course à l'Élysée. Procès-verbaux à l'appui, Mediapart rappelle quelques faits que l'ancien chef de l'État semble avoir oubliés.
L'affaire Bygmalion change de dimension. D'après nos informations, les juges soupçonnent que d'autres dépenses de campagne, sans rapport avec Bygmalion, ont été dissimulées par l'équipe de Nicolas Sarkozy en 2012 et masquées dans les comptes de l'UMP. Mardi 19 janvier, plusieurs acteurs clefs étaient convoqués pour une nouvelle confrontation.
Dans l'affaire « Sarkozy 2012 », l'enquête s'élargit au-delà de Bygmalion, sur la piste d'autres dépenses cachées. Une facture d'Agence Publics, co-organisatrice du meeting géant de Villepinte, a disparu du compte du candidat. Mediapart a mis la main sur cette facture à 1,5 million d'euros.
Mediapart a pu consulter les opérations de contrôle menées sur le compte de campagne truqué de Nicolas Sarkozy en 2012. Jusqu'ici, ce travail d'instruction était resté au secret. Ces documents révèlent le manque de moyens d'investigation des « vérificateurs », qui ont raté les fausses factures de Bygmalion.
En 2013, l'ancien président a écopé d'une sanction de 363 000 euros après le rejet de son compte de campagne, montant calé sur ses dépenses hors plafond. S'il se confirme que 17 millions ont été dissimulés, c'est une pénalité du même montant qu'il aurait dû payer.
Nicolas Sarkozy fait aujourd'hui un retour fracassant à l'UMP, alors que le Conseil constitutionnel vient de rejeter son compte à la présidentielle pour irrégularités. Dans l'arsenal des « Sages », aucune peine d'inéligibilité n'était possible.