Parcoursup, la nouvelle plateforme d'orientation post-bac, est entrée en service. Alors que la loi n'est pas officiellement adoptée, des enseignants-chercheurs combattent toujours une réforme qui va, selon eux, fragiliser les plus faibles.
Parcoursup, la plateforme d’orientation vers les études supérieures, qui succède au très décrié système d'admission post-bac, APB, entre en vigueur ce 15 janvier. Les interrogations soulevées par une réforme menée à une vitesse météorique restent fortes.
Les enseignants sont restés discrets face au projet de loi d’accès à l’enseignement supérieur. Seulement, la mise en place d’attendus, ces compétences requises pour les futurs étudiants, divise dans les universités. Certains refusent d’appliquer un texte de loi qui n’est pas encore définitivement voté.
L’accès à l’université est désormais conditionné à la possession d’un certain nombre de compétences. La sociologue Sophie Orange considère qu’une sélection est ainsi installée et que cela va fragiliser les plus faibles.
Les députés ont adopté sans difficulté, jeudi 14 décembre, le projet de loi sur l’entrée à l’université. La loi prévoit la mise en place d’attendus, de quotas de bacheliers dans les filières sélectives, la fin du régime de sécurité sociale étudiante ou encore la possibilité de réaliser une année de césure.
Le gouvernement le jure, sa réforme de l'accès à l'enseignement supérieur n'est pas une manière déguisée d'introduire de la sélection à l'université. Mais est-ce réellement le cas ? Ne va-t-on pas assister à l'éclosion d'un système à plusieurs vitesses ? Entretien avec la sociologue Annabelle Allouch.
Les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur ont été dévoilées le 30 octobre. Si l’option de la sélection sèche a été écartée, chaque filière aura dorénavant ses propres critères d’admission et des « attendus » seront réclamés aux étudiants. Passage en revue des principales annonces.
Daniel Filâtre, rapporteur de la concertation chargée de réfléchir à une réforme de l’accès à l’université, a rendu jeudi les recommandations des groupes de travail à la ministre Frédérique Vidal. Le rapport livre des pistes à confirmer début novembre. Les prérequis restent au centre de toutes les attentions.
À l'occasion de la rentrée universitaire, la ministre de l'enseignement supérieur a de nouveau évoqué les chantiers urgents auxquels elle doit faire face, la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur en tête avec une refonte du système d'affectation post-bac, APB.
La ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, entend instaurer un système de prérequis à l’entrée à l’université. La réforme reste encore floue et la concertation qui vient de débuter livrera ses conclusions à la fin octobre. D’ici là, la communauté éducative redoute l’instauration d’une sélection déguisée.