Aoua Kéita : « La seule arme que nous possédons est la politique »
Tout en exerçant son métier de sage-femme, Aoua Kéita a été une militante politique et une syndicaliste de premier plan, en lutte contre le système colonial installé au Soudan français. L’administration a eu beau multiplier les sanctions disciplinaires à son encontre, elle n’a jamais plié.
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« Grande« Grande communiste », « fonctionnaire indésirable ». En ce mois de septembre 1951, l’administration coloniale du Soudan français (le futur Mali) a définitivement catalogué Aoua Kéita parmi les dissident·es, celles et ceux qu’il faut faire taire. La punition infligée à cette sage-femme, née en 1912 à Bamako et travaillant pour un office public, n’a rien d’original : une mutation disciplinaire vers un autre territoire de l’empire colonial français.