Quatre journalistes de Bastamag, deux responsables de site et deux blogueurs se sont retrouvés jeudi sur le banc des accusés, poursuivis pour diffamation par le groupe Bolloré pour avoir écrit et relayé une enquête parlant de l’accaparement des terres. Leurs avocats dénoncent une intimidation judiciaire contre la presse.
Depuis l’implantation de la culture de l’hévéa, le mode de vie des Bunongs a été totalement déstabilisé. Des villageois demandent au milliardaire français la restitution de leurs terres devant le tribunal de grande instance de Nanterre et se battent pour la préservation de leurs ressources et de leur culture.
Une cinquantaine de riverains cambodgiens d'une plantation d'hévéas appartenant au groupe Bolloré ont assigné l'entreprise devant le tribunal de grande instance de Nanterre. Lui reprochant des violations des droits de l'homme et du droit de l'environnement, ils demandent chacun plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Responsable de la partie plantation du groupe, Hubert Fabri est poursuivi par la justice belge pour évasion fiscale, blanchiment et faux. Le procès doit s’ouvrir en novembre. Une deuxième enquête est ouverte pour faits de corruption.
Au Cameroun, des paysans et des villageois ont bloqué cette semaine des plantations détenues en partie par le groupe Bolloré. Ils attendent depuis 2013 que leurs revendications soient entendues. Le groupe se retranche derrière son statut d'actionnaire minoritaire. Et les opposants sont toujours attaqués en justice.
Voici une nouvelle façon de «lire» Mediapart : écouter la lecture d'un article, chez soi (via son ordinateur) ou à l'extérieur (via les podcasts) lors de vos déplacements. La lecture est confiée à un comédien, Arnaud Romain, auteur d'une vingtaine de pièces pour France Inter
En écho avec le message d’alerte remis le 5 juin 2013 par plusieurs collectifs africains à Vincent Bolloré, dénonçant les conditions de vie et de travail, au sein ou à proximité de ses immenses plantations en Afrique (lire notre article), voici ce reportage en Éthiopie, premier volet d’un vaste projet d'Alfredo Bini sur l’accaparement de terres dans le monde. Ces terres riches car fertiles ou recelant en sous-sol des matières premières sont exploitées par des multinationales ou des États, appauvrissant les populations locales. Le prochain reportage d'Alfredo Bini est prévu en Argentine, s’il arrive à trouver les financements nécessaires. Pour le soutenir ou s'informer du projet, on peut entrer en contact avec le photographe sur ses comptes Facebook et Twitter (@alfredobini75)
Pour la première fois au Sénégal, l'accaparement de 20.000 hectares de terres agricoles au profit d'un groupe italien a fait deux morts et des dizaines de blessés. Ce projet de production de biocarburants provoque un conflit à Fanaye, dans le nord du pays, sur fond de tensions électorales à trois mois du scrutin présidentiel.
La Banque mondiale doit publier depuis décembre 2009 un rapport sur la course aux terres agricoles dans les pays du Sud. Mais le texte dénoncerait l'attitude de bon nombre d'investisseurs étrangers en Afrique, qui ne se préoccupent pas du développement des pays d'accueil.
Que faire face à la razzia des pays riches, sur les terres agricoles des Etats les plus pauvres? Comment encadrer cet «accaparement des terres», identifié par la FAO comme la marque d’un «néo-colonialisme agraire»? Dans un entretien accordé à Mediapart, Olivier de Schutter, successeur de Jean Ziegler au poste de rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, défend la mise en place de nouveaux régimes de propriété des terres dans les pays d’Afrique.