Dans une lettre envoyée à François Hollande et Manuel Valls, Aurélie Filippetti, ministre de la culture depuis mai 2012, explique pourquoi elle n'est pas «candidate à un nouveau poste ministériel».
La réponse ne s'est pas fait attendre. François Hollande a demandé lundi matin à Manuel Valls de former un nouveau gouvernement. L'annonce intervient au lendemain des discours d'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon qui ont demandé une autre politique économique.
Confrontés à une situation économique catastrophique, l’Élysée et Matignon mènent une grande offensive de rentrée, multipliant les annonces des mesures à venir. Alors que les orientations choisies déconcertent les socialistes, Manuel Valls rappelle à l’ordre sa majorité. Mais le malaise s’étend jusqu’au gouvernement. Un nouveau clash a eu lieu à Matignon. Le gouvernement mène-t-il encore une politique de gauche ? se demandent des socialistes.
Un ministre de l’économie qui s’écrie : « On change tout », quand le président de la République proclame : « Je maintiens le cap », c’est l’image singulière du pouvoir exécutif français à la veille de la rentrée. Dans un entretien au journal Le Monde, Arnaud Montebourg se pose en chef des opposants de gauche à la ligne du gouvernement. À ce niveau, c’est une première sous la Cinquième République.
L'aile réaliste prône un retour au gouvernement. L'aile gauche veut une alliance avec le Front de gauche et les courants de la gauche du PS. Au milieu, Cécile Duflot passe à l'offensive.
L’ancienne ministre écologiste signe, avec De l’intérieur (Fayard), le plus impitoyable réquisitoire sur la présidence de François Hollande. Ce récit sonne le glas de l’alliance qui a permis la victoire de 2012 et aggrave l’isolement du pouvoir.
Lors de la dernière journée des universités d’été d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), un forum a vu débattre Corinne Lepage (Cap 21) et Yann Wehrling (MoDem) avec Clémentine Autain (Front de gauche) et Pouria Amirshahi (aile gauche du PS). À équidistance, Pascal Durand et Emmanuelle Cosse préfèrent affirmer l’autonomie de leur mouvement.
Dans un débat organisé par l’aile gauche du parti écologiste, vendredi soir à l'université de Bordeaux, plusieurs de ses dirigeants – Eva Joly, Eva Sas, Jean-Vincent Placé, Yannick Jadot... – ont évoqué la nécessité de proposer une alternative électorale à la gauche au pouvoir. Avec ou sans les socialistes.
En s'exprimant longuement dans Le Monde, le chef de l'État espère prendre de court tous ceux qui s'apprêtent à critiquer sa politique à la rentrée. Mais plutôt que donner le tempo de l'année à venir, le président dévoile surtout les faiblesses de son agenda, au risque de mécontenter un peu plus.
À la lumière des annonces faites par François Hollande mercredi 20 août, le député socialiste Pierre-Alain Muet, ancien conseiller économique de Lionel Jospin, fustige le discours univoque du gouvernement sur la politique de l'offre.
Que faire face au chômage et à la déflation ? Le gouvernement a choisi de clore tout débat. Pourtant, l’échec des politiques d’austérité en Europe est patent. La politique d’argent facile, menée par les États-Unis, est en train d’aboutir à la même impasse. Alors que l’économie européenne s’enfonce, il est urgent de poser toutes les questions et de rouvrir le débat avec la société.
Mediapart donne la parole à des dirigeants sociaux-démocrates, de l'Espagne à la Grèce, de l'Allemagne à la Pologne, pour dresser un bilan des deux années de François Hollande au pouvoir. Tous reconnaissent que cette première séquence n'a pas donné les résultats escomptés, en France comme en Europe. Mais beaucoup font aussi le parallèle avec les années Schröder en Allemagne et prônent la patience...
Deux ans d’austérité, de sacrifices pour les particuliers, d’allègements pour les entreprises, et le résultat vient de tomber. C’est nul. 0 %. Panne de croissance. L’échec politique est cinglant pour François Hollande, président de la République. Ah s’il avait écouté François Hollande, candidat en 2012…
Le président de la République a annoncé la fusion du RSA, mis en place par Martin Hirsch, et de la prime pour l'emploi. Aucun des deux dispositifs n'a répondu aux objectifs attendus de soutien aux revenus modestes et d'incitation à la reprise d'un emploi.
Les prix ont baissé de 0,3 % en juillet, affirme l’Insee. Pourtant, les consommateurs disent n’avoir constaté aucun changement. Est-ce la traditionnelle différence de point de vue entre les économistes et les ménages, ou une déformation plus profonde de la réalité ?