Patrick Artinian, photographe, poursuit sa route de campagne pour Mediapart. Il était avec Nicolas Sarkozy à la Mutualité puis avec des élus dans le Val-d'Oise.
Nicolas Sarkozy a bouclé dimanche à Marseille sa première semaine de candidat UMP. Lui qui avait promis une idée par jour s'est contenté de resservir la proposition d'un « référendum » et celle de l'introduction d'une dose de proportionnelle... déjà évoquée en 2007. Son programme ? « Redonner la parole au peuple ».
Nicolas Sarkozy a finalement interrompu ses vacances pour une réunion de crise à l'Elysée. Aucune mesure n'a été prise, mais le chef de l'Etat a pu éprouver sa stratégie pour 2012: se glisser, comme en 2008, dans le costume du président pompier de la crise et jouer l'éternelle «représidentialisation».
Il n'y a jamais qu'un gouffre entre la «vision» ventriloque (Guaino aidant) de Jeanne d'Arc, qu'a présentée Nicolas Sarkozy à Vaucouleurs le 6 janvier 2012, et la prise en charge du mythe que réalisaient les Malraux, Péguy, Jaurès, ou Michelet. Le président homme-sandwich s'est, une fois de plus, révélé bonimenteur à l'extrême...
En 2007, Nicolas Sarkozy gagnait aussi sur le terrain des idées. Cinq ans plus tard, l’« état de grâce intellectuel » a fait long feu. Tandis que se construisent, à gauche, des laboratoires intellectuels, la pensée de droite peine à trouver des figures ou des lieux susceptibles de la faire passer pour un courant novateur.
La campagne prend un tournant. Renouant avec les dérapages paternels, Marine Le Pen a libéré un espace pour l'UMP, qui s'est empressée de s'y engouffrer. En témoignent les déclarations de Claude Guéant samedi.
Dimanche, le candidat UMP s'est définitivement affirmé en leader populiste en s'appuyant cette fois sur l'Europe, érigeant les ultimatums en mode de gouvernance et menaçant de suspendre la participation de la France à Schengen.
Les ballons-sondes, les messages subliminaux ou pas subliminaux du tout de l'Elysée aux électeurs du FN, inspirés par le conseiller du président, Patrick Buisson. Mediapart dresse la liste.
«Les immigrés que nous accueillons doivent adopter nos coutumes», a dit Claude Guéant jeudi. Aujourd'hui, la «lepénisation» de l'UMP dénoncée par l'opposition n'est plus le seul fait d'une minorité, rangée sous l'étiquette «Droite Populaire», et ne concerne plus seulement le thème de l'immigration. Mediapart a épluché cinq ans de mots et de mesures à la droite de l'échiquier politique.
A Caen, la campagne droitière du candidat UMP, ajoutée à son bilan, peine à convaincre. Les militants sont à la peine : « On a perdu du terrain par rapport à 2007. Les gens veulent punir le sortant ».
Jeudi, Vestric-et-Candiac (Gard) s'animait de façon aussi démesurée qu'inhabituelle, à la faveur de la visite éclair de Nicolas Sarkozy, venu discuter avec des buralistes et des journalistes dans un bar-tabac. Trois jours après, Mediapart est venu constater l'effet de ce déplacement. Reportage.
Après les grands shows de 2007, Nicolas Sarkozy est entré en campagne plus sobrement à Marseille pour son premier grand meeting. Comme pour les idées, Nicolas Sarkozy n'a pas innové. Et son trésorier promet à Mediapart une campagne moins coûteuse.
Nicolas Sarkozy tient meeting ce mercredi dans les Yvelines, un département où il fut très bien élu en 2007. À La Celle-Saint-Cloud, petite ville composée de classes moyennes et supérieures, il avait recueilli 63 % des voix. Le président-candidat peut-il encore convaincre en 2012 ? Reportage.
Premier déplacement de campagne officiel de Nicolas Sarkozy, jeudi à Annecy. Le ton a été donné, sur le fond comme sur la forme. L'ennemi est bel et bien François Hollande, pas Marine Le Pen.
Ils sont quasi inconnus du grand public, n'apparaissent qu'au détour d'“indiscrets” sur le dispositif 2012. Pourtant ils jouent un rôle clé auprès du président et à l'UMP. Portraits de trois maillons de la campagne présidentielle.
C'est un maillon invisible du dispositif 2012. A 34 ans, Jean-Baptiste de Froment est en charge de l'éducation, des sondages et de la coordination du programme du futur candidat. Discret quand d'autres conseillers du président se font mousser dans les médias, quel est son rôle?