Le droit au logement opposable entre en vigueur lundi 1er décembre. Il met l'Etat devant ses responsabilités, mais à défaut d'un nombre de logements suffisants, nul ne sait comment il pourra être appliqué. L'examen des premiers dossiers, très secret, a révélé des pratiques contradictoires selon les territoires. Le risque étant que chaque commission ait une interprétation restrictive de ce droit afin de gérer au mieux la pénurie.
Devant le congrès de l'Association des maires de France, Nicolas Sarkozy a promis pour 2009 une réforme de l'organisation territoriale ainsi qu'une refonte de la taxe professionnelle, l'impôt qui vient abonder les caisses des collectivités locales. Sans dire de quoi il s'agira. En pleine crise économique, l'annonce ne manque pas d'inquiéter. Elle illustre l'incapacité du gouvernement à coordonner pouvoir central et vie locale.
Face à une mobilisation sans précédent des agents et des administrateurs de l'Insee – plus forte même qu'en 1968 –, le gouvernement devrait amender son projet de démantèlement et de remise au pas de l'institut. Selon les informations recueillies par Mediapart, le rapport présenté mardi prochain par le directeur général de l'Insee prévoit quelque 500 transferts d'emplois à Metz, échelonnés sur plusieurs années, au lieu des 1.000 initialement prévus. Mais le vent de colère qui souffle à l'Insee est si fort que l'issue du conflit est encore imprévisible. Lire aussi les points de vue de notre édition participative:
En défense de la statistique publique.
Selon les informations recueillies par Mediapart, la justice n'entend pas donner suite aux dernières «révélations» d'Imad Lahoud, accusé d'avoir falsifié les listings des comptes bancaires Clearstream. L'informaticien vient de raconter au Point qu'il y avait ajouté le nom de Nicolas Sarkozy à la demande de l'ex-patron des RG, Yves Bertrand. A force de mensonges, depuis 2003 et le début de l'affaire, Imad Lahoud a perdu toute crédibilité.
La nomination quasi certaine de l'ancienne rivale démocrate de Barack Obama au poste de secrétaire d'État (ministre des affaires étrangères) fait couler beaucoup d'encre aux Etats-Unis. Car l'arrivée d'Hillary s'ajoute à une longue liste d'anciens de l'administration de Bill Clinton qui reprennent du service. En effectuant ce choix, le nouveau président démontre qu'il est un politique bien plus réaliste que ne le pensaient ses supporteurs. Explications en six points.
Même la moutarde et les cornichons semblent frappés par la crise.Vendredi, le groupe Unilever a annoncé la fermeture de trois usines et la suppression de 265 emplois dans sa filiale Amora-Maille. Mais la société dijonnaise est-elle vraiment victime de la crise ou des errements stratégiques de sa maison-mère? Analyse.
Près de onze mois après que Nicolas Sarkozy eut sorti de son chapeau l'idée d'un audiovisuel public chamboulé avec une télévision sans publicité, la traduction législative de cette réforme improvisée est examinée par le Parlement. Si les déclarations de bonnes intentions n'ont jamais manqué envers le secteur public, chaque décision envisagée vise ou bien à favoriser le secteur privé, ou bien à ne lui faire aucun tort: de la fatwa présidentielle aux petits amendements entre amis... récit.
Si Ségolène Royal est arrivée en tête du premier tour de l'élection du premier secrétaire du PS, jeudi 20 novembre, avec 43,1%, Martine Aubry (34,5%) pourrait profiter du report des voix de Benoît Hamon (22,4%), qui a appelé les militants à «voter massivement» pour la maire de Lille. Mais la présidente de Poitou-Charentes a de son côté tiré avantage d'une mobilisation en hausse (59,9% de participation) et d'une petite moitié des suffrages de Bertrand Delanoë lors du vote des motions, auprès donc des proches de François Hollande.
On le pressentait, c'est confirmé. Il n'y aura pas de "nouveau Bretton Woods" après le sommet du G-20 de Washington et la France a perdu la bataille des institutions, comme le prouve l'appel au Fonds monétaire international à cohabiter avec le Forum de stabilité financière, un "machin" informel créé après la crise asiatique justement pour rogner les ailes de l'organisation aujourd'hui dirigée par Dominique Strauss-Kahn.
Ce week-end, à Reims, Ségolène Royal montait, pour la première fois de sa carrière, à la tribune d'un congrès du parti socialiste. Mediapart revient sur ses deux discours, très différents, le premier provocateur et humiliant pour le "vieux parti", le second plus rassembleur, mais creux. Deux textes qui résument, jusqu'à la caricature, le personnage politique. Qui révèlent, selon ses contempteurs, les menaces que Ségolène Royal, candidate, jeudi 20 novembre, au poste de premier secrétaire, fait peser sur l'identité même du PS. Lire aussi:Trois professions de foi, un appel