En trois ans, l’exécutif a bouleversé l’équilibre fragile qui régnait dans l’archipel depuis des décennies. Des violences y ont éclaté en marge de l’examen d’une révision constitutionnelle à laquelle les indépendantistes s’opposent. Le chef de l’État entend désormais sauver une situation qu’il a lui-même rendue désespérée.
D’importantes expulsions ont été organisées par les autorités cette semaine. Mais, de façon plus inédite, des représentants associatifs, comme l’ancienne directrice de Terre d’asile Tunisie, ont été arrêtés, faisant craindre au reste de la société civile de sombres lendemains.
La liste menée par Manon Aubry espère entrer dans une « nouvelle phase ». Elle entend élargir son message, jusque là concentré autour de la défense de la Palestine et parasité par les sorties de l’ancien candidat à la présidentielle.
De nombreux textes à l’agenda du Parlement européen, souvent les plus progressistes, ont été détricotés ces derniers mois sous la pression d’États, France et Allemagne en tête. Faut-il désespérer face à la faiblesse politique de l’Hémicycle ? Des eurodéputés veulent croire que l’institution a gagné en autorité.
En réprimant les mobilisations étudiantes de soutien à la Palestine, l’exécutif, à un mois d’élections européennes périlleuses, tente de donner des gages à un électorat âgé, jugé allergique au désordre. Une dangereuse stratégie de court terme.
Emmanuel Macron a tenté, dans deux entretiens, de défendre une vision stratégique nouvelle de sa politique industrielle, face à la Chine et aux États-Unis. Mais les incohérences de son discours cachent surtout sa volonté de continuer sa logique de répression sociale.
Dans la Sarthe, des usagers de la psychiatrie qui ont vécu des privations de liberté sont convaincus que leurs épisodes de crise pouvaient être pris en charge sans violence. L’une de ces approches est l’« open dialogue », balbutiante en France, mais expérimentée à Marseille.
Après que Raphaël Glucksmann a accusé les Insoumis d’avoir été à l’origine de ses déboires dans la manifestation du 1er-Mai, la guerre des gauches est repartie de plus belle. Une énième polémique attisée par l’approche des européennes qui apparaît si ce n’est coupable, du moins totalement stérile.
Alors que la croissance des États-Unis fait pâlir d’envie les dirigeants européens, les citoyens, eux, ne montrent aucun enthousiasme vis-à-vis du bilan de Joe Biden. Une illustration des limites de l’illusion du PIB.
Le discours du parti d’extrême droite sur l’intégration européenne a varié au fil de son histoire. Mais ces inflexions ont toujours été mises au service de son cœur doctrinal et de ses intérêts électoraux. Avec Bardella, la priorité donnée à la normalisation est flagrante.