L'expression « deux poids deux mesures », dont Dieudonné a fait son miel, est utilisée pour dire que les citoyens juifs sont mieux protégés que les citoyens musulmans par la justice, les médias et les politiques. Mais même lorsqu'elle contient une part de vérité, la formule est pernicieuse et alimente les préjugés antisémites.
Profitant du projet fourre-tout d'Emmanuel Macron, une loi sur le secret des affaires a fait son apparition au travers d'un amendement. Un texte réclamé par le monde des affaires depuis plus de quatre ans. Les dispositions sont si floues et si larges qu’elles menacent la liberté d’information et les lanceurs d’alerte.
Les attentats des 7, 8 et 9 janvier nous obligent au sursaut. Non pas celui des politiques de la peur qui voudraient nous mettre en guerre. Mais celui de l’égalité, des politiques démocratiques et sociales qui, seules, pourront faire reculer la nécrose de l’espérance dont se nourrit la guerre des identités. Saurons-nous reconnaître la France telle qu’elle est, vit et travaille, ou allons-nous continuer à la paniquer en l’entraînant dans cette haine de soi pavée d’identité malheureuse, de suicide français et de soumission fantasmée ?
Haro sur ces Suisses « irresponsables » qui ont jeté une grenade dégoupillée au beau milieu du marché des changes ? Au contraire, l'abandon d'une manipulation de plus par une banque centrale doit être salué. « Je suis suisse ». Parti pris.
Les économistes atterrés dénoncent dans un nouveau manifeste les ravages des politiques libérales imposées en Europe. D’autres voies sont possibles, assurent-ils. Allant de l’écologie à la finance en passant par l’Europe, ils avancent des propositions, moins convaincantes que leurs analyses.
À l'occasion d'une ultime séance de négociations avec les syndicats, les 15 et 16 janvier, le Medef aimerait faire entériner un projet qui démantèlerait le système actuel de représentation des salariés au sein des entreprises, comme le suggérait dès 2008 le rapport Attali-Macron, largement repris par le projet Macron examiné au Parlement.
Rapporteur de la commission Attali, qui avait fait 316 propositions de déréglementation en 2008, Emmanuel Macron en a instillé de nombreuses dans son projet de loi contesté dont l'Assemblée a commencé l'examen lundi. Radiographie d'une réforme née sous Nicolas Sarkozy et dont la mise en œuvre législative est engagée sous François Hollande.
Plus de trois millions et demi de personnes: ce sont les plus grandes manifestations en France depuis la Libération. Elles ont porté les demandes les plus diverses mais une exigence commune : élever le débat public. Il revient au pouvoir politique de s'en saisir même si, depuis 2012, François Hollande mais aussi Manuel Valls se sont montrés sourds à ces attentes de la société.
François Hollande a défilé dimanche au côté d'Ali Bongo, de Viktor Orban, du premier ministre turc, des ministres russes, algériens, égyptiens ou encore des Émirats arabes unis. Une galerie d’affreux, ennemis de la liberté de la presse.
Deux bonnes raisons de manifester dimanche : pour rendre hommage aux victimes, mais aussi pour nous tous. Pour alimenter ce réveil civique contre le terrorisme d'abord, mais aussi contre les incendiaires. Nul besoin pour cela de se plier à « l'union sacrée » voulue par le pouvoir. Bien au contraire.