« L’esprit critique » revient sur la pièce « Carte noire nommée désir » de Rébecca Chaillon pour s’interroger sur ce que serait un théâtre « décolonisé » ou un spectacle « décolonial ».
Venu de Kyiv pour une tournée dans cinq villes françaises, le chœur Dumka était à Paris mardi 28 novembre. Alors que la guerre avec la Russie continue, la formation espère sensibiliser la France au destin de son pays, comme en passe d’être oublié.
Victimes de violences puis d’une offensive raciste de l’extrême droite, Rebecca Chaillon et deux comédiennes de la pièce « Carte noire nommée désir » prennent la parole après des mois de silence. Une plainte contre X pour « cyberharcèlement et apologie de crimes contre l’humanité » est déposée.
« L’esprit critique » revient sur les romans récompensés par trois des principaux prix littéraires de l’automne : le Goncourt, le Médicis et le Femina étranger.
Le 25 novembre, un récital est consacré à l’une des pionnières de la musique de films en Iran. L’œuvre de Sheida Gharachedaghi, qui s’est exilée à Montréal après la révolution islamique, est redécouvert à l’heure où la jeunesse iranienne rêve de liberté et d’égalité.
Avec « Avant que les flammes ne s’éteignent », son premier film qui sort en salles mercredi 15 novembre, le réalisateur raconte la lutte d’une famille pour la vérité et la justice. Un « cri de révolte » qui défie, aussi, le cinéma français, où la représentation des racisés « oscille souvent entre un tourisme identitaire de bon aloi et quelque chose de très color-blind ».
Un mois après l’attaque terroriste d’Israël par le Hamas, et alors que les bombardements de la bande de Gaza par Tsahal ont fait à ce jour plus de 10 000 victimes, les tensions sont de plus en plus fortes dans les milieux culturels. État des lieux.
« L’esprit critique » s’intéresse aujourd’hui à une certaine tendance à réaliser des films de procès, à travers trois exemples récents, « Le Procès Goldman » de Cédric Kahn, « Anatomie d’une chute » de Justine Triet et « Saint Omer » d’Alice Diop.
Moins nombreuses et moins jouées que leurs homologues masculins, les autrices contemporaines sont victimes d’invisibilité. De l’Académie des jeunes compositrices aux SuperPhoniques, plusieurs dispositifs tentent de pallier de telles inégalités.
Les musiciens s’installent désormais sans couac dans des espaces urbains devenus vides : usines, gares, hôpitaux, hangars désaffectés. Ces lieux temporaires permettent de casser les codes de la création et offrent une expérience inédite au public.
Devenu en large part académique, décoratif, rentable, voire outil de gentrification, le street art et son image emblématique, le graffiti, est-il fini ? Réponse à partir de l’exposition « La Morsure des termites », au Palais de Tokyo.
Face à l’art total voulu par Richard Wagner, le metteur en scène russe Kirill Serebrennikov, issu du totalitarisme, psychiatrise ce qui ne demande qu’à l’être. D’où un « Lohengrin » enfin revisité, affolant de vérités horrifiques contre la guerre impérialiste.
En partant du film « Le Ciel rouge » de Christian Petzold et du succès des « Algues vertes » de Pierre Jolivet, « L’esprit critique » s’intéresse aux images cinématographiques à l’heure du « Nouveau Régime climatique ».
La plateforme offre à ses abonnés une série consacrée à Bernard Tapie. Un biopic qui relègue au second plan, quand il ne les passe pas sous silence, les scandales dans lesquels l’homme d’affaires a été impliqué.
« L’esprit critique » fait sa rentrée avec deux films qui s’attachent à filmer des groupes, mais dans une optique fort différente : « Le Gang des Bois du Temple », signé Rabah Ameur-Zaïmeche et « Le Grand Chariot », de Philippe Garrel.