En pleine contre-offensive militaire, le Parlement siège encore à Kiyv. Après l’union sacrée, l’opposition se fait à nouveau entendre timidement, alors que les médias sont contrôlés et que les élections législatives ne se tiendront pas à l’automne.
Début juillet, la Rai a présenté ses grilles de rentrée, très attendues depuis la nomination d’un proche de Fratelli d’Italia au poste de directeur général. Dans les JT, déjà, les temps de parole des différentes formations politiques paraissent déséquilibrés, au bénéfice des partis au pouvoir.
Du 21 au 23 juillet, une fondation culturelle proche du gouvernement italien organisait à Trino, dans le Piémont, une étape de son festival des « villes identitaires », contre le « globalisme » et le « politiquement correct ». L’occasion d’exalter, clament ces élus, l’« imaginaire italien » de province, celui des places et « petits théâtres ».
En se retirant de l’accord céréalier en mer Noire le 17 juillet, la Russie a coupé la principale voie par laquelle les céréales ukrainiennes pouvaient sortir du pays. Elle les détruit désormais méthodiquement, en bombardant ses entrepôts de stockage.
Le parti socialiste de Pedro Sánchez a résisté bien mieux qu’attendu aux législatives en Espagne dimanche. Le conservateur Feijóo n’a pas de majorité absolue pour gouverner. Sa stratégie de multiplier les alliances au niveau local avec Vox, le parti d’extrême droite, a dérouté des électeurs de centre-droit.
Le Parti populaire d’Alberto Nuñez Feijóo multiplie depuis des mois les appels du pied à la communauté latino-américaine. Les exilés vénézuéliens sont aux avant-postes, unis avec la droite dans leur critique du régime chaviste. Mais le phénomène n’est pas encore décisif, nuancent des universitaires.
Alors que les Espagnols sont appelés aux urnes dimanche pour des législatives à l’issue incertaine, entretien avec l’écrivain qui a décrit dans un livre « le malaise énorme du monde rural ». Il relativise l’idée d’une bascule de l’Espagne à droite toute. « Je ressens peu d’enthousiasme, pour aucune des options politiques sur la table », analyse-t-il.
L’Espagne sera-t-elle le prochain pays d’Europe dirigé par une alliance de la droite et de l’extrême droite, après l’Italie de Giorgia Meloni ? C’est tout l’enjeu du scrutin de dimanche, où les gauches espèrent encore sauver la mise.
D’augustes institutions britanniques questionnent leur passé à l’aune d’une plus grande prise de conscience de l’histoire colonialiste et esclavagiste du Royaume-Uni. Les historiens en suivent les méandres dans les paysages et les demeures du pays.
Forte de son score spectaculaire lors des municipales de mai, la coalition indépendantiste basque EH Bildu mène une campagne législative centrée sur les enjeux de classe pour essayer d’élargir sa base électorale. En rupture avec son histoire marquée par la lutte armée, elle défend sa stratégie d’alliance avec les gauches espagnoles face au risque d’une victoire de la droite et de l’extrême droite.
L’Américaine Fiona Scott Morton a renoncé à prendre son poste de cheffe économiste à la Direction de la concurrence. Retour sur une semaine de manœuvres qui ont contré cette nomination.
Favori du scrutin, Alberto Núñez Feijóo, 61 ans, espère tourner la page dimanche de ce qu’il nomme le « sanchisme ». Il a mené une campagne très clivante pour mobiliser le vote de droite le plus radical. Mais la gauche le presse de s’expliquer sur son amitié passée avec un narcotrafiquant de Galice. En vain: Feijóo préfère fuir les débats.
Le Royaume-Uni est composé de quatre nations qui ne se sont pas unies en même temps ni d’un commun accord. Chacune a sa propre histoire, et les contentieux sont nombreux. Mais souvent, c’est Londres qui impose son récit sans qu’en réalité, il ne s’applique à Cardiff, Belfast ou Édimbourg.
La nomination de Fiona Scott Morton, une Américaine professeure d’économie et ancienne employée de grandes entreprises de la tech à un poste important à la Direction de la concurrence fâche les eurodéputés et jusqu’aux commissaires.
Une bataille se joue pour la troisième place, derrière les socialistes du PSOE et la droite du PP aux législatives de dimanche en Espagne, entre la coalition des gauches Sumar et l’extrême droite de Vox. Reportage dans la campagne de Yolanda Díaz, qui plaide pour l’« empathie » et les droits des minorités face au péril post-fasciste.
Au nord de Copenhague, le quartier de Mjølnerparken figure sur la liste des « ghettos » établie chaque année selon des critères controversés. Cette politique, qui a intégré le concept de « non-Occidental » dans le droit danois, est assumée aussi bien à droite qu’à gauche. Sur place, les résidents ne s’en laissent pas conter.