D’augustes institutions britanniques questionnent leur passé à l’aune d’une plus grande prise de conscience de l’histoire colonialiste et esclavagiste du Royaume-Uni. Les historiens en suivent les méandres dans les paysages et les demeures du pays.
Forte de son score spectaculaire lors des municipales de mai, la coalition indépendantiste basque EH Bildu mène une campagne législative centrée sur les enjeux de classe pour essayer d’élargir sa base électorale. En rupture avec son histoire marquée par la lutte armée, elle défend sa stratégie d’alliance avec les gauches espagnoles face au risque d’une victoire de la droite et de l’extrême droite.
L’Américaine Fiona Scott Morton a renoncé à prendre son poste de cheffe économiste à la Direction de la concurrence. Retour sur une semaine de manœuvres qui ont contré cette nomination.
Favori du scrutin, Alberto Núñez Feijóo, 61 ans, espère tourner la page dimanche de ce qu’il nomme le « sanchisme ». Il a mené une campagne très clivante pour mobiliser le vote de droite le plus radical. Mais la gauche le presse de s’expliquer sur son amitié passée avec un narcotrafiquant de Galice. En vain: Feijóo préfère fuir les débats.
Le Royaume-Uni est composé de quatre nations qui ne se sont pas unies en même temps ni d’un commun accord. Chacune a sa propre histoire, et les contentieux sont nombreux. Mais souvent, c’est Londres qui impose son récit sans qu’en réalité, il ne s’applique à Cardiff, Belfast ou Édimbourg.
La nomination de Fiona Scott Morton, une Américaine professeure d’économie et ancienne employée de grandes entreprises de la tech à un poste important à la Direction de la concurrence fâche les eurodéputés et jusqu’aux commissaires.
Une bataille se joue pour la troisième place, derrière les socialistes du PSOE et la droite du PP aux législatives de dimanche en Espagne, entre la coalition des gauches Sumar et l’extrême droite de Vox. Reportage dans la campagne de Yolanda Díaz, qui plaide pour l’« empathie » et les droits des minorités face au péril post-fasciste.
Au nord de Copenhague, le quartier de Mjølnerparken figure sur la liste des « ghettos » établie chaque année selon des critères controversés. Cette politique, qui a intégré le concept de « non-Occidental » dans le droit danois, est assumée aussi bien à droite qu’à gauche. Sur place, les résidents ne s’en laissent pas conter.
Bruxelles a fait de la lutte contre les nouvelles armes russes une priorité. Du côté des industriels, la bataille fait rage pour bénéficier des financements mis sur la table. Pour récupérer le marché des dispositifs anti-missiles hypersoniques, la France est accusée de mauvaises manières.
Texte central du « Pacte vert », le projet de loi sur la restauration de la nature a été adopté par les eurodéputés au prix du renoncement. Face à l’opposition véhémente de l’extrême droite, la droite et une partie des libéraux, ce texte déjà minimaliste pour protéger les écosystèmes a été encore détricoté.
Le patron de la droite européenne Manfred Weber a perdu son pari mercredi, incapable de bloquer une loi sur la biodiversité à l’agenda au Parlement de Strasbourg. Ce vote très médiatisé donne sans doute le « la » de la campagne des européennes à venir.
Dans le royaume nordique, les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis 2019, poursuivent une politique extrêmement hostile aux réfugiés, lancée par la droite quelques années plus tôt, sous la pression de l’extrême droite. Ce triomphe de la xénophobie est érigé en modèle pour la droite et l’extrême droite françaises.
C’est le modèle mis en avant : un hôpital bombardé près de Kyiv, rebâti avec pompe à chaleur et énergie solaire. Le pays veut appuyer son économie sur les énergies renouvelables et cherche des investisseurs en Europe. Il lui faudra oublier le charbon et sortir de la corruption.
Adil, Ilyes, Imed, Mawda, Lamine sont morts lors d’interventions des forces de l’ordre. Des associations dénoncent depuis des années le caractère « structurel et raciste » des violences policières. Avec des succès mitigés.
De la capitale russe jusqu’à Rostov-sur-le-Don, Mediapart est parti à la rencontre de ceux qui ont vécu la mutinerie avortée d’Evgueni Prigojine. Si les sentiments envers le chef de la milice privée sont mitigés, la population affiche globalement une grande indifférence face à la violence de l’événement, qu’elle considère comme un conflit de personnes qui ne la concerne pas. Reportage sur l’autoroute du Sud.
Le racisme au sein de la police est-il systémique ? Des pays d’Europe ont pris en charge ce débat sensible, et parfois reconnu le « racisme institutionnel » des forces de l’ordre. Passage en revue en Belgique, en Allemagne et au Royaume-Uni.