Expérience pionnière d’une justice internationale se voulant « impartiale », le Tribunal pénal international pour l’ancienne Yougoslavie, créé en 1993, a fermé ses portes en 2017, avec un bilan mitigé. Si 161 personnes ont été mises en accusation, il n’a pas contribué à la réconciliation régionale.
Depuis plus de quinze ans, le départ à l’étranger, synonyme d’évasion, est une alternative en hausse pour les seniors des classes moyennes ou aisées. Beaucoup mettent le cap sur le Portugal. Le pays, qui tente d’attirer les étrangers, leur offre soleil, pouvoir d’achat et sentiment de sécurité.
Après la chute du mur, le nord-est agricole a vécu le retour du capitalisme triomphant sans vraiment y participer. Puis le départ d’une classe d’âge sans perspectives. Aujourd’hui, les populations locales, âgées et désargentées, voient venir les citadins.
169 000 familles italiennes ont été informées par SMS fin juillet de la suppression de leur revenu de citoyenneté. Cette réforme veut économiser trois milliards d’euros en excluant les personnes « employables ». Une mesure qui n’est pas sans rappeler celles mises en œuvre de ce côté-ci des Alpes.
Le pays, candidat à l’UE, se vide de ses habitants, dont beaucoup vont en Europe pour travailler et combler le manque de main-d’œuvre dans la santé, la construction, le tourisme, en Italie, en Allemagne, en Espagne ou en France… Laissant leur progéniture à la famille ou aux amis.
Andriy Kozintchouk, militaire lui-même, tente depuis neuf ans de soulager les souffrances psychologiques des soldats. Il suit sur le front les missions de son unité, avec un objectif : « l’efficacité au combat ».
Chaque année, près de 3 500 infirmières et infirmiers italiens quittent leur pays. Un défi pour l’Italie dont la population vieillissante a plus que jamais besoin de personnel soignant. Selon les syndicats, il manque aujourd’hui entre 60 000 et 70 000 professionnels dans le pays.
En niant le dérèglement climatique et en pilonnant le travail des écologistes au gouvernement, le parti d’extrême droite AfD agite la peur des changements provoqués par la transition écologique. Une ligne dont les conservateurs commencent à s’inspirer de plus en plus ouvertement.
En pleine contre-offensive militaire, le Parlement siège encore à Kiyv. Après l’union sacrée, l’opposition se fait à nouveau entendre timidement, alors que les médias sont contrôlés et que les élections législatives ne se tiendront pas à l’automne.
Début juillet, la Rai a présenté ses grilles de rentrée, très attendues depuis la nomination d’un proche de Fratelli d’Italia au poste de directeur général. Dans les JT, déjà, les temps de parole des différentes formations politiques paraissent déséquilibrés, au bénéfice des partis au pouvoir.
Du 21 au 23 juillet, une fondation culturelle proche du gouvernement italien organisait à Trino, dans le Piémont, une étape de son festival des « villes identitaires », contre le « globalisme » et le « politiquement correct ». L’occasion d’exalter, clament ces élus, l’« imaginaire italien » de province, celui des places et « petits théâtres ».
En se retirant de l’accord céréalier en mer Noire le 17 juillet, la Russie a coupé la principale voie par laquelle les céréales ukrainiennes pouvaient sortir du pays. Elle les détruit désormais méthodiquement, en bombardant ses entrepôts de stockage.
Le parti socialiste de Pedro Sánchez a résisté bien mieux qu’attendu aux législatives en Espagne dimanche. Le conservateur Feijóo n’a pas de majorité absolue pour gouverner. Sa stratégie de multiplier les alliances au niveau local avec Vox, le parti d’extrême droite, a dérouté des électeurs de centre-droit.
Le Parti populaire d’Alberto Nuñez Feijóo multiplie depuis des mois les appels du pied à la communauté latino-américaine. Les exilés vénézuéliens sont aux avant-postes, unis avec la droite dans leur critique du régime chaviste. Mais le phénomène n’est pas encore décisif, nuancent des universitaires.
Alors que les Espagnols sont appelés aux urnes dimanche pour des législatives à l’issue incertaine, entretien avec l’écrivain qui a décrit dans un livre « le malaise énorme du monde rural ». Il relativise l’idée d’une bascule de l’Espagne à droite toute. « Je ressens peu d’enthousiasme, pour aucune des options politiques sur la table », analyse-t-il.
L’Espagne sera-t-elle le prochain pays d’Europe dirigé par une alliance de la droite et de l’extrême droite, après l’Italie de Giorgia Meloni ? C’est tout l’enjeu du scrutin de dimanche, où les gauches espèrent encore sauver la mise.