La députée de Seine-Saint-Denis explique le chemin que le Nouveau Front populaire peut prendre pour gouverner malgré sa majorité relative. Elle acte aussi sa rupture avec La France insoumise et annonce la création d’une nouvelle force politique « au service du rassemblement ».
Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire est contraint d’imaginer des scénarios pour pouvoir gouverner sans renier son programme, et sans tomber dans l’écueil du passage en force.
Des centaines de personnes ont fêté la victoire du Nouveau Front populaire devant le bar associatif du Quartier Généreux. Une soirée assombrie par les résultats du département : le Rassemblement national remporte cinq des neuf circonscriptions de l’Hérault.
Ils ont craint jusqu’au bout que leur ville reste une exception, dans un pays dominé par l’extrême droite. Finalement, c’est la France qui s’est mise au diapason de Nanterre. Sabrina Sebaihi, députée écologiste sortante, a été réélue dans la quatrième circonscription des Hauts-de-Seine.
En se hissant en tête des élections législatives et en reléguant l’extrême droite à la troisième position, l’alliance de gauche et écologiste se présente à Emmanuel Macron comme la seule alternative pour gouverner. Récit d’une soirée qui a déjoué tous les pronostics.
Dans une circonscription scindée entre ville et campagne, la député RN sortante a déjà presque un pied à l’Assemblée. Mais la candidate du NFP, Amal Bentounsi, figure de la lutte contre les violences policières, a enregistré un score record à Meaux, fief de Jean-François Copé.
Le député reporter est mis en difficulté par la vague Rassemblement national qui déferle sur ses terres ouvrières et par le rejet de Jean-Luc Mélenchon. Il prend donc résolument ses distances avec La France insoumise, en espérant endiguer la réplique du second tour.
Après le choc du premier tour, les collectifs citoyens du NFP ont repris la mobilisation de plus belle. Ils demandent désormais aux partis de s’engager résolument à les soutenir, notamment en zones rurales, pour qu’ils s’implantent après le 7 juillet.
Après l’annonce des résultats du premier tour des élections législatives, les militants de gauche parisiens sont sonnés. Beaucoup attendent une clarification du camp d’Emmanuel Macron. Celui « qui a gagné à deux reprises grâce aux voix de gauche » est sommé de rendre la pareille.
La participation élevée n’a pas bénéficié à l’alliance des partis de gauche. Ils appellent à la mise en branle d’un « nouveau front républicain » pour éviter que l’extrême droite soit majoritaire le 7 juillet. S’ils annoncent le désistement de leurs candidats arrivés en troisième position en cas de triangulaire, leurs regards sont tournés vers les macronistes, de la réciprocité desquels ils doutent encore.
Face au risque de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir, de nombreux sympathisants de gauche se mobilisent pour la toute première fois, dans l’espoir de faire gagner le Nouveau Front populaire. Tractage, porte-à-porte, appels téléphoniques… : les moyens de s’engager sont à portée de main.
L’extrême droite et ses passions tristes seront opposées dans la majorité des seconds tours des législatives au projet du Nouveau Front populaire. Dépasser la tétanie par les affects joyeux qu’il inspire est un enjeu crucial pour les jours à venir.
Connu pour son activisme numérique, le député sortant mène une campagne de terrain dans le Val-de-Marne pour résister au Rassemblement national pendant que le candidat macroniste Loïc Signor, ancien de CNews, tente de fédérer en cognant sur « les extrêmes ».
La commune du Gard résiste à la poussée de l’extrême droite qui flambe dans presque toutes les Cévennes. L’ancienne cité minière, communiste de longue date, s’attache à perpétuer les valeurs des luttes ouvrières et œuvre contre le repli sur soi.
Dans la communauté des Strasbourgeois juifs de gauche, les derniers communiqués du Nouveau Front populaire n’ont pas suffi à convaincre que l’antisémitisme avait durablement disparu de l’union scellée entre les principales formations progressistes.
L’alliance électorale et programmatique du Nouveau Front populaire, pour enrayer un rouleau compresseur médiatique hostile et désarmer celles et ceux qui tirent contre leur camp en dénonçant déjà des reniements ou en annonçant déjà des renoncements, doit penser dès maintenant au jour d’après.