Investi pour le Nouveau Front populaire, Nicolas Cadène, l’ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité se présente pour la deuxième fois aux législatives sur la sixième circonscription du Gard, dans un climat de violence verbale inédit. Le Rassemblement national y a fait des scores impressionnants aux européennes.
L’alliance de la gauche et des écologistes doit réfléchir à l’élargissement de son électorat au-delà de son propre camp pour l’emporter aux législatives. Malgré le débat vicié sur l’antisémitisme et la mise en équivalence avec le Rassemblement national, ses artisans sont à pied d’œuvre.
Dans le Val-de-Marne, le militant associatif a été investi par La France insoumise, dans une volonté d’ouverture du parti vers la société civile. Celui qui a grandi dans les quartiers populaires de Villiers-sur-Marne mise sur sa notoriété locale pour convaincre d’aller voter.
Le premier secrétaire du PCF va devoir livrer un combat particulièrement âpre contre le RN sur la 20e circonscription du Nord. Son avenir politique est suspendu à une victoire.
L’indifférence ou la complaisance d’une partie de la gauche vis-à-vis de l’antisémitisme n’est pas un problème résiduel. Mais il sert, en cette période électorale, à donner à l’extrême droite un blanc-seing de respectabilité et aux classes favorisées un prétexte pour rejeter un projet de société transformateur.
Pour gagner les législatives, François Ruffin mise sur le « travail de terrain » là où le Nouveau Front populaire est en ballottage face à l’extrême droite. Le sociologue Clément Petitjean détaille les effets positifs et les limites de cette stratégie, qui doit nécessairement s’inscrire sur le temps long.
En campagne pour leur réélection sous les couleurs du Nouveau Front populaire, les Insoumis Damien Maudet et Manon Meunier mettent en avant François Ruffin et importent ses pratiques pour confirmer leur ancrage territorial dans les ruralités.
Le prétendu camp de la raison pousse ses feux comme jamais, en sortant ses tableaux Excel et sa rhétorique rebattue mais toujours pénible des « extrêmes ». Le Nouveau Front populaire peut pourtant faire advenir une radicalité responsable, qui ne soit ni de l’eau tiède ni de la raison froide.
Lors d’un meeting organisé par des personnalités issues de la société civile en soutien au Nouveau Front populaire, dans la circonscription d’Alexis Corbière, les tensions au sein de La France insoumise ont refait surface.
Les partis de gauche avaient promis d’ouvrir leurs investitures à la société civile organisée. Seule La France insoumise promeut une part de profils inhabituels en politique, notamment issus des quartiers populaires. Même si l’effort est terni par les règlements de comptes politiques qu’elle opère au passage.
À eux deux, ils représentent 116 années de mandats. Et ils incarnent, chacun à sa façon et dans son style, l’errance de la gauche bloquée et fracturée des années 2000-2020. Septuagénaires, jusqu’à quand entendent-ils imposer leur dualité rebutante à la gauche de 2024 ?
À l’appel notamment de l’intersyndicale, entre 250 000 et 640 000 personnes se sont rassemblées le 15 juin dans les rues de 150 villes de France contre l’extrême droite. L’inquiétude sur la montée de la xénophobie en cas d’accès au pouvoir du Rassemblement national dominait dans les cortèges.
Plusieurs députés sortants de La France insoumise ayant par le passé critiqué la ligne de Jean-Luc Mélenchon se sont vu retirer leur investiture aux élections législatives. L’indignation est générale au sein du Nouveau Front populaire.
Le député insoumis sortant de Marseille, écarté, comme quatre autres collègues, par la direction de LFI, revient sur la manière dont il a vécu sa « purge » pour les législatives, et s'inquiète des répercussions de cette crise ouverte sur le Front populaire.
Le socialiste Philippe Brun est le député sortant de la 4e circonscription de l’Eure, la dernière du département à ne pas être tombée dans les mains du Rassemblement national. Dès la dissolution de l’Assemblée, il est reparti sur le terrain sans attendre les résultats des négociations du Nouveau Front populaire. Mediapart l’a suivi pendant les premiers jours de cette campagne éclair.
À l’appel de cinq syndicats, le peuple de gauche défile samedi en France pour faire front contre l’extrême droite en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.