En 2022, une partie de l’ancien bastion communiste est tombée dans l’escarcelle du Rassemblement national. L’Insoumis Michel Sala, seul député de gauche du Gard, résiste avec les militants locaux, qui voient le parti d’extrême droite tisser patiemment sa toile.
L’économiste Catherine Samary, membre d’Attac et du NPA, porte un regard critique sur les « visions » européennes proposées par Emmanuel Macron ou Raphaël Glucksmann. Mais elle conteste aussi la stratégie trop institutionnelle des Insoumis, et certains pans de leurs discours.
La tête de liste du Parti socialiste et de Place publique a dévoilé mercredi les grandes lignes de son « Agenda 2030 » pour l’Union européenne. Une réponse ambitieuse au chaos guerrier et climatique, que la famille sociale-démocrate a jusque-là peiné à mettre en œuvre.
Une marche unitaire « contre les idées d’extrême droite » a rassemblé mardi 23 avril entre 1 400 et 3 000 personnes à Béziers, le fief de Robert Ménard. Si de tels rassemblements « donnent du courage », les manifestants sont nombreux à chercher d’autres idées pour barrer la route à l’extrême droite.
Élue sur le fil en 2022 face au RN, Charlotte Leduc est aujourd’hui la seule députée de gauche en Moselle. Dans ce département où la désindustrialisation a fait des ravages, l’Insoumise bataille pour exister face aux trois députés lepénistes qui quadrillent méthodiquement le terrain.
Le choc des étudiants lillois après l’annulation d’une conférence de Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan sur la Palestine a été décuplé par l’interdiction consécutive de la préfecture. Beaucoup dénoncent « un climat répressif » sur les soutiens à Gaza qui n’épargne pas les universités.
Après l’annulation d’une conférence qu’il devait tenir avec Rima Hassan à l’université de Lille, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé en meeting « les petits chafouinages » de ses contempteurs. « Nous ne confondons pas un juif et un guerrier assassin israélien », répond-il aux accusations d’antisémitisme.
Réunis à la Bourse du travail, à Paris, les représentants de la CGT, de la CFDT et de l’Unsa ont animé une demi-journée de réflexion sur la lutte contre l’extrême droite. À trois ans de la présidentielle, ils entendent réaffirmer le rôle central des syndicats, aux côtés d’alliés italiens et allemands.
De manière opportune, François Hollande et les socialistes les plus hostiles aux Insoumis louent la tête de liste du PS et de Place publique. Une petite musique qui agace les partisans d’Olivier Faure restés fidèles à une perspective de « dépassement » du PS.
Tête de liste du Parti communiste français, le Picard de 28 ans a lancé sa campagne chez lui, en mêlant volonté de revanche sur le traité constitutionnel européen, combat contre le Rassemblement national et identification à la « gauche des territoires ».
Malgré son soutien historique au droit à l’autodétermination du peuple palestinien, le Parti communiste français n’est pas en première ligne du mouvement contre le risque de génocide à Gaza. Des militants attribuent cet « abandon » à la politique du « pas de côté » de Fabien Roussel. La direction défend, elle, sa constance sur le sujet.
Injures à répétition, menaces de mort, intimidations voire agressions physiques : le quotidien d’une partie des responsables insoumis est devenu suffocant depuis le 7 octobre. Dans ce contexte, certains craignent que le mouvement se replie sur lui-même.
Le député écologiste, visé par une plainte pour violences psychologiques sur son ex-compagne, a annoncé qu’il quittait son parti. Depuis 2022, des militantes l’accusent sans que la cellule d’écoute interne n’ait pu conclure son enquête.
Mobilisés en soutien aux salariés de l’usine Metex à Amiens, Manon Aubry, Léon Deffontaines et Marie Toussaint ont dénoncé d’une même voix, autour de François Ruffin, le laisser-faire de l’Europe face au dumping chinois. À l’initiative, le député picard veut mettre la question sociale au centre des européennes.
Depuis 2019, derrière Manon Aubry, les Insoumis s’investissent au Parlement européen en espérant faire la démonstration de leur utilité. Une pratique qui contraste avec l’attitude défiante de l’ex-eurodéputé Jean-Luc Mélenchon et témoigne de nouvelles ambitions stratégiques.
Tête de liste en France, Manon Aubry est impliquée dans l’animation d’une alliance européenne baptisée « Maintenant le peuple ! ». Celle-ci contourne le PGE, le parti européen historique de la gauche radicale, marqué par l’influence communiste. Mais la portée de cette coopération est encore très faible.