À l’appel de cinq syndicats, le peuple de gauche défile samedi en France pour faire front contre l’extrême droite en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet.
Plus resserré que le programme de la Nupes, le « contrat de législature » de la coalition de gauche pour les législatives témoigne des efforts faits par toutes les forces politiques pour trouver un subtil équilibre, sans sacrifier la volonté de rompre avec le macronisme.
Après d’âpres négociations, les dirigeants des partis de gauche ont conclu un accord définitif et ont rédigé un programme centré sur les cent premiers jours du mandat. Ils se félicitent d’avoir ainsi « déjoué les calculs politiciens » d’Emmanuel Macron.
Quatre jours après la dissolution de l’Assemblée nationale et à dix-sept jours des législatives, les journalistes du pôle politique de Mediapart font le point sur les négociations en cours et vous aident à comprendre la situation politique inédite dans laquelle Emmanuel Macron a plongé la France.
Trois jours après la dissolution, les réunions et autres AG se multiplient et débordent de nouvelles recrues. Mais dans l’attente des investitures et du programme commun, toujours en négociation, tout le monde avance dans le noir.
Les états-majors des partis de gauche se sont mis d’accord sur la répartition des 577 circonscriptions. Un accord indispensable pour éviter de perdre certains sièges de l’Assemblée sortante. Et dont les nouveaux équilibres pourraient aider à conquérir des circonscriptions macronistes.
Les gauches sont en quête d’un nouveau format d’union pour affronter les échéances législatives du 30 juin et du 7 juillet. En dépit de nombreuses différences, l’implication de la société civile sous-tend la référence au Front populaire de 1936, devenue désuète au début du siècle.
Après une première journée de négociations, les anciens partis de la Nupes ont annoncé être parvenus à poser « les fondations » d’un accord pour « soutenir des candidatures uniques dès le premier tour », en comptant sur un élargissement à la société civile.
La nécessité d’une union fait l’unanimité au sein des organisations de la gauche toulousaine. Même si, au pays du radical-socialisme, les lignes de fracture politiques demeurent profondes, la président de région Carole Delga a annoncé rejoindre le front populaire.
Après le score historique du RN aux européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale, les forces de gauche et écologistes ont validé une union de principe. Sur Mediapart, la société civile appelle à construire une alternative à l’extrême droite.
La dissolution annoncée par Emmanuel Macron met les partis de gauche au pied du mur. Alors que les élections européennes les ont divisés, ils n’ont d’autre alternative que l’union s’ils ne veulent pas disparaître au bénéfice de l’extrême droite.
Lors d’une réunion publique en soutien à Raphaël Glucksmann, l’ancien président a prodigué quelques conseils pour la refondation d’un Parti socialiste à nouveau « central à gauche », en proposant d’y jouer un rôle.
En choisissant de se compter aux européennes, les gauches ont fait renaître des affrontements qui sapent les conditions de l’unité. Les sociaux-démocrates anticipent un bon score qui crispe les Insoumis, tandis que les Écologistes se veulent facilitateurs, tout en luttant pour leur survie au Parlement européen.
Pour son dernier grand meeting, la tête de liste des Écologistes, Marie Toussaint, a mis l’accent sur l’importance d’un groupe écologiste fort au Parlement européen pour empêcher tout risque que l’extrême droite gouverne à cette échelle.
Lors de son plus grand meeting de campagne, la tête de liste du PS et de Place publique a insisté sur le danger de l’extrême droite, et déroulé son discours sur la nécessité d’une puissance européenne. Il a aussi fustigé l’attitude des Insoumis à son égard.