L’économiste et diplomate, dont le nom avait été avancé par le Parti socialiste, s’était dite prête à devenir première ministre. Mais sa candidature ayant rencontré « des oppositions » au sein du NFP, elle annonce « retourner » à ses combats en dehors de l’arène politique.
Après sa défaite à la présidence de l’Assemblée nationale, le patron des députés communistes revient sur le pacte scellé entre les macronistes et la droite d’opposition afin de permettre la réélection de Yaël Braun-Pivet. Il alerte sur les conséquences politiques de ce « marchandage gravissime pour la démocratie ».
Lors d’un déplacement avec des acteurs de la société civile, l’économiste que les socialistes verraient bien prendre la tête d’un gouvernement Nouveau Front populaire s’est engagée à relever le défi. Même si elle désespère du louvoiement des partis.
Une fois trouvé son premier ministre, le plus dur restera à faire pour la gauche unie. Risque de censure, procédure européenne pour « déficit excessif », 49-3 inévitables... La liste des écueils qu’elle devra surmonter est longue et explique en partie ses atermoiements.
L’ancienne ministre socialiste exhorte la gauche à trouver une candidature commune au poste de premier ministre, capable de rassembler son camp tout en construisant des majorités au-delà de ses rangs. « L’échec est un luxe que nos électeurs ne peuvent se permettre », dit-elle à Mediapart.
Neuf jours qu’ils discutent. Et toujours pas de nom pour Matignon. Les dirigeantes et dirigeants du NFP étalent désormais leurs divisions au grand jour. « À l’air libre » reçoit les députées Aurélie Trouvé (insoumise) et Sandrine Rousseau (écologiste).
Si la gauche met autant de temps à trouver un accord pour Matignon, c’est que la coalition est traversée par des visions divergentes d’un gouvernement condamné à peu durer. Avec Laurence Tubiana, les socialistes envoient des signes d’ouverture au camp présidentiel, que les Insoumis refusent.
À l’issue de son conseil national, le Parti socialiste a dit non à la proposition formulée par les communistes. Face au blocage, la Réunionnaise a annoncé dimanche « décliner l’offre » de devenir première ministre au nom du Nouveau Front populaire.
Cinq jours après le second tour, les tractations entre les quatre composantes majeures du Nouveau Front populaire butent sur le choix d’un nom pour Matignon. Celui de la Réunionnaise Huguette Bello s’est imposé, vendredi après-midi, comme un recours potentiel. Dehors, la pression se fait de plus en plus insistante, venue de la classe politique autant que de la société mobilisée.
En rupture avec LFI, Clémentine Autain, Alexis Corbière, Raquel Garrido, Hendrik Davi et Danielle Simmonet ont annoncé vendredi 12 juillet la création d’« un outil politique au service du Nouveau Front populaire ». Une annonce préparée depuis plusieurs semaines.
Invitée d’« À l’air libre », l’émission en accès libre de Mediapart, la secrétaire générale du syndicat exhorte les partis de gauche à s’accorder sur le nom d’un premier ministre après cinq jours de discussions infructueuses.
Frondeurs insoumis à la recherche d’un groupe, ultramarins ultra-convoités et sociaux-démocrates en déshérence peuvent faire bouger le centre de gravité de la gauche à l’Assemblée nationale. En sourdine, c’est bien une reconfiguration qui se prépare.
Pour les milliers de bénévoles qui ont milité pour le Nouveau Front populaire, le plus dur commence : poursuivre la mobilisation, partout, pour contrer l’extrême droite et changer la vie. Une émission spéciale avec celles et ceux qui ont contribué à modifier le cours des choses, et Sophie Binet de la CGT.
La présidente sortante du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, Cyrielle Chatelain, voit dans la « lettre aux Français » d’Emmanuel Macron, qui nie la victoire du Nouveau Front populaire, « une preuve de plus de sa déconnexion ».
Élu député dans la 1ère circonscription du Vaucluse, le militant antifasciste Raphaël Arnault a empêché le RN de faire carton plein dans le département. Parachuté, présenté partout comme « fiché S » – ce qu’il assume – et en concurrence avec un dissident, il s’est imposé en plein Festival d’Avignon. Une victoire qu’il doit un peu au festival et beaucoup aux militant·es.
Face à une situation politique bloquée, une réalité s’impose aux responsables politiques du Nouveau Front populaire : l’heure de la recomposition unitaire a sonné. Il n’est plus temps de tergiverser, mais bien de s’y mettre concrètement.