En Allemagne, l’ancienne figure de Die Linke perce avec un discours dur sur l’immigration et les questions de société. En France, elle n’a guère d’équivalent. Même le positionnement de François Ruffin n’est pas du même ordre. Explications.
Sur le plateau d’« À l’air libre », le premier secrétaire du PS débat avec Aurélien Bellanger. Dans « Les Derniers Jours du Parti socialiste », l’écrivain raconte l’emprise intellectuelle et médiatique des tenants d’une vision maximaliste de la laïcité qui, dit-il, ont fait le lit de l’extrême droite.
L’altercation entre les deux députés à la Fête de l’Humanité a donné à voir le triste spectacle d’une gauche en repli identitaire sur le fond, et cédant au clash sur la forme. La lutte contre l’extrême droite ne se gagnera pas avec des tentatives de disqualifications fratricides.
À la Fête de l’Huma, les militants de gauche, en première ligne pour voir la vague Rassemblement national se reconstituer, racontent leurs confrontations concrètes aux agressions de l’extrême droite. Au même moment pourtant, la gauche se divise, à leur grand dam.
En critiquant la stratégie de Jean-Luc Mélenchon avec parfois les mots du camp conservateur, le député de la Somme s’est mis radicalement à dos ses anciens camarades de La France insoumise. Illustration à la Fête de l’Humanité, où il s’est fait huer. Des sympathisants de gauche regrettent l’effet dévastateur de ces divisions.
Force invitante de la gauche à la Fête de l’Humanité, qui s’est ouverte vendredi, le Parti communiste français travaille à son « renforcement » après l’échec des européennes et la perte de plusieurs députés aux législatives, dont Fabien Roussel.
Après une campagne législative compliquée, les interrogations ont redoublé en interne sur la stratégie et les méthodes du mouvement mélenchoniste. En cette rentrée politique des plus incertaines, certains députés attendent un aggiornamento.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé en France samedi, à l’appel de partis et organisations de gauche contre la nomination de Michel Barnier à Matignon. Dans le cortège parisien, les manifestants, écœurés, insistent sur l’importance de la mobilisation et de l’unité de la gauche.
Dans son livre « Ce qui nous porte », Sandrine Rousseau appelle la gauche à sortir de la matrice des Trente Glorieuses et à diffuser un imaginaire politique alternatif et désirable. La nomination de Michel Barnier est pour elle le « chant du cygne » d’un régime politique et économique insoutenable.
Le sociologue Christian Laval analyse la nomination de Michel Barnier à Matignon sous l’angle de la « fédération des droites » contre l’accession au pouvoir de la gauche. Un déni de démocratie « logique », selon lui, au regard de l’histoire longue du néolibéralisme.
Deux mois après l’arrivée du Nouveau Front populaire en tête des législatives, une manifestation pour « la défense de la démocratie » s’organise pour samedi. Si son succès n’est pas acquis, l’arrivée d’un homme de droite au poste de premier ministre la rend plus inflammable.
La candidate à la primature du Nouveau Front populaire réagit à la nomination du premier ministre de droite. L’ancienne directrice des finances de la ville de Paris détaille comment elle va incarner l’alternative de gauche et espère consolider l’alliance.
Devant quelque 1 500 soutiens, le député de la Somme a détaillé son plan pour que la gauche « gagne pleinement ». Mais pour parvenir à faire entendre largement sa ligne, le député qui a rompu avec La France insoumise doit résoudre un épineux problème d’organisation.
Alors que l’hypothèse Cazeneuve à Matignon prenait de l’ampleur, le patron du PS a mis en scène, à Blois, l’unité du Nouveau Front populaire. En face, les anti-LFI du parti ont cependant haussé le ton, appelant le PS à davantage d’autonomie stratégique vis-à-vis des Insoumis.
Lors d’un atelier consacré à la question des zones rurales, les intervenants ont appelé la gauche à cesser d’ignorer les habitants de ces territoires. Mais les solutions pour renouer le lien sont loin d’être évidentes, alors même que le RN a effectué des poussées impressionnantes dans la plupart des départements concernés.
Affranchi de La France insoumise, le député François Ruffin fait sa rentrée dans la Somme samedi. Encore isolé, l’ambitieux élu tente de consolider un courant politique balbutiant, attaché à la France industrielle rurale.