Même au PS, pourtant plus ouvert à la discussion, on se prépare, lentement mais sûrement, à voter une nouvelle motion de censure. Au sein des trois partis de gauche ayant accepté les discussions à Matignon, la « nullité » de ce premier ministre « autocentré » stupéfie.
Une page se tourne pour la gauche militante du nord-est parisien : deux de ses QG depuis vingt ans ferment leurs portes, traduisant un phénomène de gentrification et d’exclusion des lieux politiques en dehors de la capitale.
Le député socialiste a posé les jalons, mercredi, de son mouvement censé reconnecter son parti aux ouvriers et aux employés. Une gauche « du travail », parfum Roussel-Ruffin, qui pense déjà au prochain congrès du parti.
Alors que le Nouveau Front populaire se fracture sur l’après-Barnier, le député de La France insoumise Paul Vannier et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol expliquent leurs divergences.
La tentative de discussion avec l’Élysée a galvanisé le PS, réunifié autour de la rupture stratégique avec Jean-Luc Mélenchon. Chez les Écologistes, en revanche, les zigzags de la direction ont brouillé les lignes. Et au PCF, la crise est ouverte avec Fabien Roussel.
La réaction du leader de La France insoumise, se félicitant de la chute du despote, lui a valu des réactions ironiques. En cause : sa complaisance avec les soutiens du régime ayant écrasé la révolution syrienne. Il s’en défend, au prix d’une exégèse peu convaincante.
Le soir de l’allocution d’Emmanuel Macron, le Nouveau Front populaire tenait un meeting à Tours en présence de Lucie Castets. L’occasion de rencontrer l’électorat de la coalition, exaspéré par l’obstination du président de la République comme par les dissensions entre les chefs des partis de gauche.
Lucie Castets et Marine Tondelier appellent à une candidature commune à gauche pour 2027. Les ex-Insoumis de L’Après aussi. Jean-Luc Mélenchon parle d’une « offre fédérative » autour de La France insoumise. Mais chacun a ses arrière-pensées.
Sur fond d’instabilité politique maximale, la guerre a repris de plus belle entre le parti de Jean-Luc Mélenchon et celui d’Olivier Faure. Mais les échanges assassins cachent des divergences stratégiques majeures en vue de la prochaine présidentielle.
Après avoir conquis plusieurs sièges de députés dans l’agglomération aux législatives, La France insoumise compte bien peser de tout son poids dans les prochaines élections locales. En ligne de mire : Vaulx-en-Velin ou Vénissieux. Mais pas que…
En pleine saignée sociale, les ouvriers de l’usine automobile de Sochaux-Montbéliard, habitués aux restructurations, s’attendent au pire. Politiquement, le RN en profite, malgré la transmission du flambeau des luttes sociales de génération en génération.
La vague de licenciements dans le secteur industriel percute aussi les partis du Nouveau Front populaire, qui s’affichent au chevet des salariés en lutte. Mais après les dégâts des années Hollande, pas simple de redevenir crédible.
Le militant communiste propalestinien, en prison depuis quarante ans, vient d’obtenir une décision en faveur de sa demande de libération. Le parquet a fait appel.
Ouvrier et syndicaliste chez Peugeot-Sochaux pendant quarante ans, Christian Corouge, coauteur avec le sociologue Michel Pialoux de « Résister à la chaîne », réagit à la saignée sociale en cours.
La décision du maire écologiste de Bordeaux d’armer sa police municipale met en lumière la difficulté de la gauche à se doter d’une boussole en matière sécuritaire. À Grenoble, Poitiers ou encore Marseille, des élus locaux témoignent d’un climat peu propice à la critique du tout-répressif.
L’échec de Kamala Harris, loin derrière Donald Trump, éclaire d’un jour nouveau les divisions stratégiques des partis de gauche français pour battre l’extrême droite. Les leçons qu’ils en tirent en témoignent, même si elles sont parfois hâtives.