Les délégués du Nouveau parti anticapitaliste, réunis, vendredi 6 février, à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'occasion du congrès de formation, ont débattu en commissions tout l'après-midi. Au programme: les statuts, l'orientation et le nom de baptême du nouveau-né. Reportage au cœur d'une nouvelle organisation en pleine effervescence, encadrée par les responsables de la désormais défunte Ligue communiste révolutionnaire (LCR).
Et que deviennent les socialistes? Entre réunification et remise au travail, Martine Aubry connaît déjà l'épreuve du pouvoir à la tête du parti. Après son élection contestée au poste de première secrétaire, elle tente d'imprimer sa marque sur un appareil cabossé par les divisions. Benoît Hamon, fortement critiqué, tente un recadrage; les royalistes s'organisent; les élections européennes compliquent la donne. Ainsi va le PS de 2009, toujours inaudible dans l'opinion, tâtonnant mais pas désespéré, divisé mais tentant de soigner ses blessures, lentement. En pleine convalescence. Lire aussi:
Ségolène Royal achève l'organisation de son courant
Tandis que le Président s'apprête à livrer ses vœux à la télévision et à la radio, les partis de gauche et celui de François Bayrou ont devancé l'heure en lançant sur internet leurs propres messages aux Français. Au PS, Benoît Hamon répondra cinq minutes après la fin du discours de Nicolas Sarkozy par une conférence de presse prévue au siège, rue de Solférino, à Paris.
La création du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) – dont le congrès national aura lieu du 6 au 8 février – sera une des actualités politiques du début 2009. Pour accompagner ce congrès, Olivier Besancenot publiera avec Daniel Bensaïd Le Socialisme du XXIe siècle. Entretien vidéo avec ce philosophe engagé qui revient sur les quinze dernières années de la Ligue communiste révolutionnaire avant sa dissolution au profit du NPA.
Le parti socialiste, qui a tenu ce mardi son premier bureau national de «l'ère Aubry», réfléchit à son premier test électoral. Avec appréhension, car les élections au Parlement de Strasbourg ont tout du piège. Après l'excellent score de 2004, la dégringolade menace pour un parti encore fracturé. Les socialistes vont devoir s'accorder sur les listes et, surtout, sur un programme crédible qui permette de surmonter les divisions toujours fortes nées du référendum de 2005.
Au deuxième sous-sol de l'arche de la Défense à Paris, les communistes discutent de leur avenir en congrès. Le millier de délégués pourraient avoir à choisir entre trois lignes dimanche, qui apparaissent au gré de débats studieux et moroses. D'un côté, les tenants d'une continuité avec une direction rajeunie autour de Marie-George Buffet, Pierre Laurent et Olivier Dartigolles, soutenus par les «orthodoxes» du parti, qui devraient être largement majoritaires, après l'adoption du texte d'orientation à 74%. De l'autre, les partisans d'une refondation du parti tournée vers le reste de la "gauche de gauche", emmenés par Marie-Pierre Vieu et soutenus par les «rénovateurs» et des proches de Jean-Claude Gayssot et Robert Hue. Enfin, les «identitaires» de Nicolas Marchand devraient aussi faire liste à part.
Passé le temps de la contestation des résultats, puis celui du constat de leur éviction de la direction, les proches de Ségolène Royal pensent à l'après. «On nous a mis à la rue», assure Vincent Peillon. L'heure est à la structuration d'un courant tricéphale, entre Désirs d'avenir à l'extérieur du parti, une coordination entre les militants socialistes dans les fédérations et un "sous-groupe" socialiste de députés à l'Assemblée. Dans la perspective de la présidentielle de 2012.
Le conseil national, qui s'est réuni, samedi 6 décembre, pour élire la nouvelle direction du parti socialiste, où ne figure aucun partisan de Ségolène Royal, l'eurodéputé Benoît Hamon a été choisi comme porte-parole de Martine Aubry. Entretien avec le leader de l'aile gauche du PS, qui analyse l'état du parti, continue à pourfendre le "royalisme" et évoque sa vision de l'avenir. Lire aussi:
David Lebon, l'atout jeune de Martine Aubry
À l'ombre des Claude Bartolone, Jean-Christophe Cambadélis ou François Lamy, David Lebon trace sa route dans l'entourage de la nouvelle première secrétaire du PS. À 31 ans, cet ancien président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), qui a «grandi politiquement» aux côtés de Benoît Hamon, sera promu dans la direction du parti samedi et symbolise une génération militante ancrée à gauche et désireuse de rénover l'appareil. Portrait.
Le conseil national du PS a validé, mardi 25 novembre, les conclusions de la commission de «récolement». Martine Aubry dispose de 102 voix d'avance sur Ségolène Royal, et a été élue première secrétaire, avec une volonté de «tendre la main» et de «renouveler en profondeur le parti». Alors que Ségolène Royal a fait montre d'apaisement, ses proches, qui ont déposé mardi matin un mémoire demandant l'annulation du scrutin, ont confirmé dans la soirée leur intention de saisir la justice. Lire aussi:
Notre enquête à Lille, où les accusations de fraude se sont multipliées
Le conseil national du PS a validé mardi soir les conclusions de la commission de «récolement», chargée d'examiner les contestations. Martine Aubry dispose finalement de 102 voix d'avance sur Ségolène Royal, et a été élue à la tête du parti. Les représentants de Ségolène Royal, qui ont déposé mardi matin un mémoire argumentant une demande d'annulation du scrutin, confirment leur intention de porter plainte en justice. «Il faut un nouveau vote», a persisté Jean-Louis Bianco. Lire aussi l'article de Marine Turchi:
Enquête à Lille où les accusations de fraudes se multiplient
Impossible sortie de crise socialiste, à l'issue du second tour à l'élection de la première secrétaire du PS. Vers minuit, des proches de Ségolène Royal évoquaient une confortable victoire, avant que le résultat des grosses fédérations ne vienne inverser le résultat. La direction du PS a annoncé une victoire de Martine Aubry par... 42 voix d'avance (sur 135.000). Mais Ségolène Royal déclare ne pas vouloir «se laisser voler [sa] victoire» et proposait, à 4h du matin, d'organiser un nouveau vote, et François Hollande veut organiser un «conseil national exceptionnel», en milieu de semaine.
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Analyse: Le PS se fracture en deux
Si Ségolène Royal est arrivée en tête du premier tour de l'élection du premier secrétaire du PS, jeudi 20 novembre, avec 43,1%, Martine Aubry (34,5%) pourrait profiter du report des voix de Benoît Hamon (22,4%), qui a appelé les militants à «voter massivement» pour la maire de Lille. Mais la présidente de Poitou-Charentes a de son côté tiré avantage d'une mobilisation en hausse (59,9% de participation) et d'une petite moitié des suffrages de Bertrand Delanoë lors du vote des motions, auprès donc des proches de François Hollande.
Royal 43,1%, Aubry 34,5%, Hamon 22,4%. Toute la soirée, Mediapart vous a informés en temps réel de l'élection au poste de premier secrétaire du PS, qui opposait Martine Aubry, Ségolène Royal et Benoît Hamon. Trois envoyés spéciaux (dans les sections de Paris, Aix et Lille) et un "permanent" en direct de la rue de Solférino vous livrent anecdotes, résultats et déclarations de la nuit...
02h50: Hamon appelle à «voter massivement» pour Aubry, qui souhaite «bien évidemment le voir intégrer notre collectif» (cliquez sur "Lire la suite").
Martine Aubry et Ségolène Royal s'affrontent, dans leur mini-campagne pour la succession de François Hollande, autour de deux questions où elles oublient pourtant des engagements passés: l'accord avec le Modem passé par la maire de Lille lors des dernières élections municipales; et l'absolution de Georges Frêche visant implicitement à sa réintégration dans le PS, que Ségolène Royal prétend pourtant rénover. Lire aussi:
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Trois professions de foi, un appel
Au lendemain du congrès du parti socialiste, à Reims, Martine Aubry, Benoît Hamon et Ségolène Royal organisent leur campagne, tandis que Bertrand Delanoë a appelé les militants à voter pour la maire de Lille.