Début septembre, la mairie de Nice se félicitait de l’expulsion d’une locataire d’une HLM à la suite de la condamnation de son fils pour trafic de stupéfiants. Derrière cette décision, une convention de partenariat facilitant l’échange d’informations entre parquet et bailleur social.
Alors que la trêve hivernale a pris fin il y a un mois, Zara, son mari et leur petite fille de 4 ans ont été expulsés de leur logement parisien de 12 mètres carrés pour suroccupation. Logée à l’hôtel à ses frais, la famille n’a aucune solution d’hébergement ou de relogement. Récit.
Depuis six mois, le retard de traitement des dossiers, les trop-perçus injustifiés et bugs en série dans le logiciel sont quotidiens à la CAF, depuis la mise en place de la réforme des allocations logement. Ses agents et des allocataires en souffrent.
Après une prolongation, la trêve hivernale s’achève ce 31 mai. Les associations ont réclamé au gouvernement un nouveau répit. En vain. Dès le lendemain, les expulsions locatives pourront reprendre. La Fondation Abbé Pierre estime que 30 000 ménages sont concernés. Alors, elle apporte une aide juridique aux locataires menacés d’expulsion dans sa permanence parisienne. Reportage.
Des associations et syndicats s’inquiètent de l’article de la loi « sécurité globale » qui pénalise le squat et les occupations. Ils craignent que les militants et les plus précaires se retrouvent dans le viseur.
Depuis vingt ans, Bertrand Delanoë puis Anne Hidalgo ont fait du logement l’une de leurs priorités. Mais derrière le totem du logement social, la commune a vu ses marges de manœuvre se réduire et peine à exercer un réel contrôle sur les acteurs privés.
Alors que la capitale est envahie de bureaux, la Ville de Paris cherche à en convertir une partie en logements. Une tendance accentuée par la crise sanitaire et le développement du télétravail. Mais ces opérations restent coûteuses, marginales et soumises au bon vouloir des investisseurs.
Paris redevient le terrain de jeu de puissants investisseurs immobiliers attirés par la stabilité. Hausse brutale des loyers, travaux abusifs… Cas d’école avec le géant européen Akelius, craint à travers le monde.
Notre enquête menée dans seize pays européens lève le voile sur l’ampleur de la financiarisation du logement. La capitale française est l’un des principaux théâtres de l’affrontement auquel se livrent les investisseurs à coups de milliards d’euros.
Peut-on vouloir « réintroduire la nature en ville » et en même temps construire un « écoquartier » sur des jardins ouvriers et des terres maraîchères ? C’est le pari urbanistique risqué que tentent la ville franc-comtoise et sa maire écologiste.
Alors que la ministre du logement promet que la loi SRU qui encourage la construction de logements sociaux va être « pérennisée » et les sanctions durcies, la ville de Nice reste en deçà des objectifs. Sans être sanctionnée.
224 personnes doivent déménager de leur logement à Saint-Ouen pour céder la place au futur village olympique. Les conditions de départ de ces travailleurs migrants sont considérées comme « exemplaires » par la puissance publique. Pourtant, ils vont perdre leur mode de vie collectif. Et au moins 46 personnes restent sur le carreau.
Dans son rapport annuel, l’organisation pointe les conséquences dramatiques de la crise sanitaire et prédit une explosion des impayés comme des expulsions. Pour les plus fragiles, les effets risquent de se faire sentir longtemps.
Cette semaine marque le 20e anniversaire de la loi SRU qui impose 20 % de logements sociaux aux communes. S’il faut saluer la survie de cette mesure, il s’avère impossible d’ignorer ses limites, flagrantes en pleine crise sanitaire et sociale. Alors qu’un volet « logement social » était initialement prévu dans le projet de loi « séparatisme », il a sauté.
Pour desservir le futur Village des athlètes, un échangeur autoroutier doit être construit à proximité d’un groupe scolaire de 700 élèves à Saint-Denis. La justice vient de valider le projet, en dépit de l’aggravation de la pollution qu’il devrait causer, selon les nombreux documents analysés par Mediapart.
D’après nos informations, le suivi des sans-abri et des places d’hébergement disponibles est gravement perturbé, partout en France, depuis le 21 septembre et la mise en place d’un nouveau logiciel. Si l’exécutif dit ne pas encore mesurer l’impact engendré dans la prise en charge, les acteurs de terrain parlent d’un « chaos » et d’une « histoire de fous ».