Le consentement s’est retrouvé, non sans poser question, au centre de la nouvelle civilité sexuelle portée par le mouvement féministe. Ou comment un outil puissant et nécessaire peut aussi devenir un piège.
Le féminisme a pu être embarqué dans des combats contre d’autres minorités, musulmanes en particulier. Est-ce parce qu’il est trop « blanc » ou parce que l’intersectionnalité demeure difficile à transposer dans les luttes concrètes ?
Derrière des divergences anciennes sur certains sujets, le féminisme actuel paraît fracturé autour de trois axes : le rapport aux générations, aux hommes et à la nature.
Briser le plafond de verre suffit-il à faire éclater la domination masculine ? La question se reconfigure aujourd’hui, même si elle procède d’une histoire longue passant par les chasses aux sorcières et les mondes iroquois.
« Révolution », « vibration », « émancipation »… Quelle que soit la manière de baptiser le moment féministe contemporain, il se trouve, cinq ans après #MeToo, à la croisée des chemins, fragilisé pour des raisons endogènes et contesté par ceux qu’il dérange.
Membres ou non de la royauté, les personnes queers ont toujours contribué à l’histoire du Royaume-Uni, masquées par une écriture hétéronormée que la recherche efface peu à peu. Mais comment leur appliquer un filtre moderne sans leur imposer une identité anachronique ?
Traquant clichés et préjugés, fouillant des archives jusque-là incomprises, ou inexplorées, des militantes et chercheuses s’attachent à écrire une nouvelle histoire des femmes au Royaume-Uni. Premier volet de notre série sur le dépoussiérage historique en cours outre-Manche.
Qui est le successeur d’Éric Zemmour sur les médias de Bolloré ? Nimbé d’une aura intellectuelle acquise dans son Québec d’origine, Mathieu Bock-Côté martèle un discours hostile au multiculturalisme. Inversant le sens des dominations, il se présente comme une sentinelle antitotalitaire.
La fête nationale était à l’origine conçue par et pour le peuple. Ce symbole démocratique est devenu l’apanage d’un président prépotent, qui invite de funestes fripouilles à venir se refaire une beauté politique au pays des droits de l’homme et du citoyen.
Le chercheur Didier Fassin enseigne à la fois aux États-Unis et en France, où il a étudié l’action de la police dans les quartiers populaires. Pour Mediapart, il revient notamment sur les similitudes et les différences après les meurtres de George Floyd et de Nahel.
Avec « Un empire bon marché », l’économiste Denis Cogneau montre que les pays colonisés n’ont pas été un fardeau économique pour la France et que des intérêts minoritaires se sont accrochés jusqu’au bout à leur domination. Une thèse qui va à l’encontre de celle de Jacques Marseille, qui a longtemps fait autorité.
Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.
« Décivilisation », guerre en Ukraine, naufrages en Méditerranée… Le philosophe Étienne Balibar explore les conditions d’une « cosmopolitique » susceptible de dévier le cap au pire. Entretien.
À travers son œuvre, la philosophe états-unienne élabore des armes intellectuelles pour articuler les différents combats pour l’émancipation. Elle appelle à dépasser les conceptions les plus traditionnelles ou simplistes de la justice et du capitalisme.
Pour la philosophe américaine, seule l’alliance des mouvements féministe, antiraciste et écologiste avec le mouvement ouvrier pourra mettre à bas le « capitalisme cannibale » qu’elle théorise dans son dernier essai.
L’économiste britannique marxiste Michael Roberts considère que les différentes crises que le monde traverse actuellement sont les effets d’un long marasme du capitalisme qui a débuté en 2008. Il n’y voit qu’une solution : le socialisme.