L’Éducation nationale protège-t-elle correctement les élèves ? Les procédures de signalement pour violences sexuelles ont été améliorées. Mais sur le terrain, les victimes et les témoins peinent à être entendus. Il y a peu d’enquêtes internes et la mutation reste la sanction principale.
L’enseignant du lycée privé Sévigné, qui réfute ces accusations, vient d’être suspendu provisoirement par l’établissement. Trois jeunes femmes l’accusent d’emprise et, pour deux d’entre elles, de violences sexuelles quand elles avaient 17 et 18 ans.
Il s’agit de la première décision de la commission de lutte contre le harcèlement et les discriminations, mise en place par le PS l’été dernier. Elle a invoqué les « valeurs du parti » pour sanctionner le maire de Saint-Éloy-les-Mines qui clame son innocence face aux deux plaintes déposées.
L’instrumentiste, licencié après une enquête interne du Conservatoire de Paris, a comparu, vendredi 26 mai, devant le tribunal judiciaire de Paris pour « agressions sexuelles », dont certaines sur mineur de 15 ans, et « harcèlement sexuel ». Les quatre plaignants sont tous des anciens élèves.
Malgré la « tolérance zéro » visée par le groupe, le dispositif d’enquête, largement aux mains de la direction, peine à convaincre. Les victimes et les élus du personnel regrettent des procédures trop peu transparentes et dommageables pour celles qui osent parler.
Le tribunal correctionnel de Genève « n’a pas été en mesure de se forger une intime conviction de culpabilité » et a acquitté l’islamologue faute de preuves suffisantes. La plaignante a annoncé son intention de faire appel.
Il avait laissé par mégarde un message sur le répondeur d’une plaignante pour « agression sexuelle » : ce fonctionnaire parisien risque désormais une amende. Selon nos informations, il n’a pas, à ce jour, été radié de la police. Malgré les promesses de Gérald Darmanin.
Le Canada enregistre une hausse sans précédent de féminicides, dont un tiers ont pour cibles des femmes autochtones. Une situation qui alarme les représentants des premiers peuples et les organismes de prévention contre les violences faites aux femmes.
Dans leurs plaidoiries, les avocats de la plaignante et ceux du prévenu ont exposé leurs lectures irréconciliables de ce qui s’est produit il y a quinze ans : un viol ou le point de départ d’une machination. Le tribunal correctionnel de Genève doit trancher la semaine prochaine.
Le ministère public genevois a requis trois ans de prison pour viol, dont dix-huit mois ferme, contre l’islamologue. « Brigitte » est longuement revenue sur cette nuit à l’hôtel où elle a eu « peur de mourir » sous les coups.
Silence autour de l’affaire Depardieu, ouverture avec le dernier film de Maïwenn qui met en scène l’acteur Johnny Depp : l’industrie française du cinéma continue de résister aux luttes féministes et aux interpellations venues de la société.
Au premier jour de son procès, l’islamologue a nié tout rapport sexuel avec la plaignante, qu’il accuse de « harcèlement ». Il évoque un « piège », exploité par ses « ennemis idéologiques » pour lui nuire.
Après nos révélations de 2019 sur les accusations visant le comédien connu pour son rôle dans la série « Nos chers voisins », deux plaintes ont été déposées pour harcèlement et agression sexuelle par deux actrices de théâtre. Thierry Samitier qui nie les faits a été placé en garde à vue le 9 mai.
Héritier d’un imaginaire très masculin, le monde de la bande dessinée s’est emparé très récemment de la question des violences sexistes et sexuelles. Entretien avec l’historien Frédéric Chauvaud, codirecteur de l’ouvrage « À coups de cases et de bulles ».
L’auteur de bande dessinée a été visé par une enquête préliminaire, classée sans suite en 2022, après deux plaintes pour « agression sexuelle » et « viol ». Mediapart a recueilli d’autres témoignages de femmes le mettant en cause. L’intéressé nie en bloc. Son acolyte, Jérôme Mulot, annonce mettre un terme à leur collaboration.
Alors que l’Assemblée nationale a voté en décembre dernier la création de juridictions spéciales pour juger les violences intrafamiliales, Mediapart a suivi des audiences d’un tribunal dédié à ces questions à Madrid. Ces juridictions, en place depuis 2005 en Espagne, ont fait leurs preuves.