Je signe mon premier reportage pour Mediapart en janvier 2011. J’avais alors suivi des exilé·es arrivant à la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce. A l’époque, j’étais correspondante à Athènes pour différents médias français et francophones, travail que j’ai exercé également en Pologne les années précédentes (RFI, La Croix, AFP TV, Le Soir...).
Je rejoins la rédaction de Mediapart en février 2014. Je pars aussitôt pour la Crimée où j’assiste, en direct, à l’annexion de la péninsule ukrainienne par l’armée russe que je couvre pour le journal.
Pendant les années qui suivent, je traite, depuis Paris ou sur le terrain, de l’actualité européenne : de la guerre en Ukraine à la poursuite de la crise grecque, en passant par la crise de l’accueil des exilé·es d’Irak et de Syrie, mais aussi la montée des nationalismes en Europe centrale, les politiques économiques et les débats sur les alternatives possibles en Europe.
Aujourd’hui je travaille au pôle écologie de la rédaction avec Mickaël Correia,Lucie Delaporte, etJade Lindgaard. J’enquête sur les thématiques liées à l'agriculture et à la production alimentaire : agrobusiness, lobbies, impacts sur la santé et le vivant.
Je suis également membre du "comité écologie" de Mediapart, qui vise à réduire l’empreinte de notre activité sur les écosystèmes.
J'ai écrit deux livres publiés chez Actes Sud : Dans la tête de Viktor Orbán (2019, traduit en polonais et en hongrois), et Qui va nous nourrir ? Au cœur de l'urgence écologique, le renouveau paysan (2024). Je suis également co-autrice de Regards sur la « crise » grecque, publié sous la direction de Joëlle Dallègre chez L'Harmattan (2013).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’épidémie de grippe aviaire qui sévit depuis l’automne atteint un niveau jamais vu en France. Les autorités y répondent par des abattages massifs d’animaux et l’obligation d’enfermer les volailles. De plus en plus d’éleveurs de plein air, secteur où le virus n’a pas sévi, refusent de s’y soumettre.
Les questions écologiques n’ont guère été mises en avant pendant la campagne électorale et elles disparaissent de l’équation du deuxième tour. Qu’en disent les acteurs et actrices des luttes écologiques au quotidien ?
Encourager l’agriculture productiviste n’est pas la bonne réponse à la crise alimentaire mondiale entraînée par la guerre en Ukraine, estime le rapporteur des Nations unies sur l’extrême pauvreté, Olivier De Schutter. Pour ce chercheur spécialiste des systèmes alimentaires, c’est la production locale des pays du Sud qu’il faut encourager.
Un deuxième volet de la gigantesque « affaire Terra Fecundis », du nom de l’entreprise d’intérim espagnole qui employait des personnes migrantes dans le sud-est de la France, vient de se refermer. La société ainsi que sept exploitations agricoles ont été condamnées pour travail dissimulé et emploi de sans-papiers.
Au 35e jour de guerre, les discussions ouvertes à Istanbul ne se sont pas poursuivies. La promesse de désescalade militaire ne s’observe pas sur le terrain. À Marioupol, un centre de la Croix-Rouge a été visé par un bombardement.
Dans les candidatures à la présidentielle, des divergences majeures apparaissent sur la question de l’élevage industriel. Entre désintérêt, préoccupation pour le bien-être animal, ou politique structurante de transformation des modes d’élevage.
Sur fond de guerre en Ukraine, les élus européens ont débattu de la stratégie « De la ferme à la table », volet agricole de la politique climatique de la Commission. Conservateurs, libéraux, extrême droite et sociaux-démocrates mettent désormais ces objectifs écologiques au second plan.
C’est la quatrième épidémie en cinq ans. La grippe aviaire, qui a démarré à l’automne dans le Sud-Ouest, fait désormais tache d’huile en Vendée. Les mesures gouvernementales mises en œuvre après l’épisode déjà désastreux de l’an dernier sont un échec. Plus de dix millions d’animaux vont être abattus.
La tragédie humanitaire s’aggrave en Ukraine et l’armée russe n’exclut pas de prendre le contrôle total des grandes villes qui sont déjà en partie encerclées, telle la capitale. En Pologne, la solidarité est générale.
Faut-il écrire Kiev ou Kyiv ? La langue ukrainienne est-elle un marqueur identitaire face à l’invasion des troupes russes ? Entretien avec Iryna Dmytrychyn, responsable du département d’ukrainien aux Langues O’ à Paris.
En quelques jours, l’expression est devenue le mantra de quasiment toutes les personnes candidates à l’élection présidentielle : il faut retrouver notre souveraineté alimentaire, entend-on à droite comme à gauche. Mais cette préoccupation nouvelle ne correspond guère à ce que recouvre cette notion, née dans les cercles paysans altermondialistes.
Le grenier à blé ukrainien fournissait une grande partie des marchés agricoles. Depuis une semaine, les cargaisons sont bloquées, les prix flambent et les prochaines mises en culture sont menacées. Des experts craignent un risque de pénuries alimentaires sur la planète.
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Le salon de l'Agriculture, inauguré samedi 26 février par Emmanuel Macron, a été fortement perturbé ce dimanche. Pendant quelques heures, le stand de la FNSEA a été occupé par le collectif Extinction Rébellion qui dénonce « les ravages de l'agriculture intensive que le syndicat défend avec acharnement ».
Depuis le 12 décembre, les manifestations se succèdent à Budapest et dans plusieurs villes hongroises. De façon inédite depuis qu'Orbán est au pouvoir, cette résistance fait face à l'usage de la force côté police. Des dizaines de manifestants pacifiques ont été placés en garde à vue et certains sont poursuivis pour violences en réunion.
A Aubervilliers, le théâtre de la Commune accueille, du 23 au 25 mars, une exposition atypique : les réalisations artistiques de réfugiés ayant traversé l'Europe en 2015. Les visiteurs pourront rencontrer certains d'entre eux à l'occasion d'une table ronde, samedi à 14 heures.
La liberté de la presse est de plus en plus attaquée en Pologne. Tomasz Piątek est poursuivi depuis des mois par le pouvoir pour un livre d'enquête sur le ministre polonais de la Défense. Rencontre avec celui qui s'est vu remettre le prix « journaliste » 2017 de Reporters sans frontières.
A Narbonne, un collectif s'est monté pour venir en aide aux réfugiés en Grèce. A Nîmes, « SoliGrecs » s'active depuis un an et demi pour soutenir les dispensaires grecs autogérés. A Paris, ils sont nombreux, aussi, à se mobiliser depuis des années... Tout ce beau monde converge en ce moment autour d'une « Caravane Solidaire » qui s'apprête à traverser la France. Rencontre avec des gens de terrain qui, plutôt que de se morfondre devant la passivité de nos politiques, ont décidé de prendre les choses en mains.