Co-directrice éditoriale de la rédaction de Mediapart aux côtés de Stéphane Alliès depuis le 5 mars 2018, à la suite de François Bonnet.
J’ai rejoint Mediapart en 2008 après avoir travaillé dix ans aux Echos. Co-auteure d'Immigrés sous contrôle (Le Cavalier bleu, 2008), avec Danièle Lochak, je suis proche de la revue Vacarme. J’ai publié en février 2014 Roms & riverains, Une politique municipale de la race (La Fabrique), avec Éric Fassin, Serge Guichard et Aurélie Windels.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Lors du sommet qui a eu lieu à Bruxelles dans la nuit de mercredi 25 à jeudi 26 juin, les États membres de l'UE ont abandonné le projet de se répartir de manière contraignante 40 000 demandeurs d'asile arrivés en Italie et en Grèce. En revanche, ils sont prêts à financer des centres visant à expulser les migrants dits économiques.
Pendant que les dirigeants européens, réunis à Bruxelles, mégotent sur la dose d’aide à apporter aux réfugiés syriens et érythréens, les leçons d’entraide naissent des Européens eux-mêmes qui croisent ces exilés en route vers le Nord, à Paris comme à Rome. Cet article est publié en français dans Mediapart et en italien dans le journal Internazionale.
Pour répondre à l’afflux d'exilés, le gouvernement français promet de créer 9 500 places d’hébergement destinées aux réfugiés statutaires et aux demandeurs d’asile. Les autres ont « vocation » à être expulsés, selon le ministre de l’intérieur, qui veut accroître les retours forcés et « utiliser à plein » les centres de rétention administrative.
À Luxembourg, les ministres de l'intérieur italien, français et allemand ont annoncé leur volonté de créer des « centres d'attente » là où les migrants arrivent en Europe pour « distinguer » les demandeurs d'asile des autres. Selon ce dispositif, les « migrants économiques irréguliers » seraient immédiatement reconduits à la frontière via Frontex.
Des agents de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides se rendent épisodiquement dans les «jungles» et les campements pour inciter les exilés venus de la Corne de l'Afrique et de Syrie à demander l'asile en France. Cette approche nouvelle vise à faire connaître leurs droits à ces migrants souvent en transit. Et à empêcher que des « points de fixation », selon l'expression de Bernard Cazeneuve, ne se constituent le long de leur parcours.
Su padre acreditó el parentesco con la niña, pero las autoridades tardaron en liberararla. Su familia la sacó de Costa de Marfil porque sufría peligro de ablación.
Une fillette ivoirienne de trois ans et demi vient de passer quatre jours pleins, sans ses parents, dans la zone d’attente de Roissy. Le Défenseur des droits a été saisi.
Anne Hidalgo vient d'annoncer qu'elle était favorable à l'ouverture d'un centre d'accueil des migrants à Paris. La question du logement est urgente, alors que des personnes expulsées de La Chapelle, Saint-Bernard et Pajol continuent de dormir dans la rue.
L’Assemblée nationale a voté une proposition de loi portée par le PS Dominique Raimbourg contraignant les maires à respecter leurs obligations en matière de construction d'aires d'accueil destinées aux gens du voyage.
L'expulsion à répétition de migrants “de La Chapelle”, à Paris, prend une tournure politique : des élus du Parti de gauche, du PCF et d'EELV s'indignent de la violence dont les forces de l'ordre ont usé, lundi après-midi, pour embarquer des personnes réfugiées devant la halle Pajol, dans le XVIIIe arrondissement. Une trentaine d'Érythréens et de Soudanais ont été placés en centre de rétention à Vincennes et au Mesnil-Amelot, en vue d'une reconduite à la frontière.
La marine marchande est en émoi. Alors que les traversées s'accélèrent en Méditerranée (près de 6 000 migrants ont été secourus ce week-end), les cargos sont de plus en plus mis souvent à contribution pour les opérations de sauvetage. Les risques encourus par les rescapés comme par les marins sont importants. Des capitaines pourraient être tentés de « regarder ailleurs », prévient le commandant Hubert Ardillon.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Un projet de décret que Mediapart a pu consulter détaille les modalités d’accès des journalistes dans les lieux où sont enfermés les étrangers en situation irrégulière. Centres de rétention et zones d'attente: ils pourront y faire des reportages, y compris par leurs propres moyens (sans accompagner de parlementaire).
Après les violences ayant eu lieu à Pajol, Mediapart a voulu entrer au centre de rétention de Vincennes pour recueillir le témoignage des Érythréens et des Soudanais qui y ont été enfermés. Refus. Énième refus. Une loi autorisant l’accès aux journalistes à ces lieux de privation de liberté devrait pourtant être adoptée d’ici quelques semaines au Parlement.
À la suite de l'expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d'«évacuation humanitaire» par les pouvoirs publics et l'association France terre d'asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue.
Glanée sur Twitter, une saisissante description par Gustave Flaubert d'un campement de Roms, ou plutôt de Bohémiens installés à Rouen en 1867, produit tout son sens au moment où les maires de France et de Navarre, à l'approche des élections municipales, n'ont d'oreilles que pour les «riverains exaspérés».
En visite à Lampedusa, le pape a dénoncé la «mondialisation de l'indifférence» à l'égard des migrants. Cela fait écho aux propos de l'un d'entre eux, filmé aux abords de Melilla, fustigeant le silence de l'Europe et des médias, alors qu'il porte sur son dos un ami en train de mourir.